La majorité des britanniques ont des rapports sexuels moins d’une fois par semaine

Nous sommes nombreux à ne pas avoir suffisamment de rapports sexuels. [Photo: Getty]
Nous sommes nombreux à ne pas avoir suffisamment de rapports sexuels. [Photo: Getty]

Avez-vous suffisamment de relations sexuelles ? La réponse serait indéniablement non, d’après une nouvelle étude.

Moins de la moitié des hommes et des femmes britanniques auraient des rapports au moins une fois par semaine, d’après les conclusions de l’étude.

Seuls 41,2 % des hommes âgés entre 16 et 44 ans et 40,7 % des femmes ont confié avoir eu des rapports quatre fois ou plus au cours du dernier mois.

29,3 % des femmes ont confié ne pas avoir eu de rapports au cours du dernier mois, pour un résultat quasiment identique (29,2 %) chez les hommes.

13,2 % des femmes et 14,4 % des hommes ont confié avoir eu des rapports 10 fois ou plus au cours du dernier mois (des résultats en baisse).

Cette étude de grande ampleur, publiée dans le British Medical Journal (BMJ), a été basée sur trois sondages réalisés en 1991, 2001 et 2012.

L’activité sexuelle de la population générale du Royaume-Uni aurait également décliné au fil des années.

Quels groupes ont le moins de rapports ?

On serait tenté de penser que les personnes qui partagent un foyer avec un partenaire romantique seraient bien placés pour passer plus de temps au lit, mais ça n’est pas vrai.

Les hommes et les femmes qui sont mariés ou vivent avec un partenaire ont été associés à une inactivité sexuelle plus élevée au cours du dernier mois par rapport aux célibataires ou aux personnes qui ne vivent pas avec leur partenaire.

L’âge était également un facteur important, les personnes âgées de 35 ans et plus étant moins susceptibles d’avoir des rapports sexuels.

Chez les britanniques âgés entre 35 et 44 ans, le nombre moyen de sessions sexuelles est passé de quatre à deux chez les femmes entre 2001 et 2012, et de trois à deux chez les hommes.

Quels groupes ont le plus de rapports ?

Les individus mentalement et physiquement en forme, employés à temps plein et avec des revenus plus élevés, étaient davantage susceptibles d’avoir des rapports plus fréquents, d’après les conclusions de l’étude.

Il est également important de noter que les hommes de 16 à 24 ans représentent l’unique groupe associé à une augmentation de l’activité sexuelle depuis 2001, tous les autres groupes étant associés à un déclin.

Pourquoi les britanniques ont-ils moins de rapports ?

“Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce déclin, mais la simple évolution du rythme de la vie moderne pourrait être en cause”, confie Kaye Wellings, professeur spécialiste de la santé sexuelle et reproductive à la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

“Il est intéressant de constater que les personnes les plus touchées sont en milieu de vie, ce groupe souvent surnommé la “génération sandwich”. Ces hommes et femmes, qui ont fondé un foyer à un âge plus avancé que les générations précédentes, doivent souvent jongler avec l’éducation des enfants, le travail et leurs propres parents qui vieillissent”.

“Ce qui est important pour le bien-être n’est pas la fréquence des rapports, mais ce qu’ils signifient. Plus de la moitié des hommes et des femmes qui ont participé à l’étude ont confié souhaiter avoir des rapports plus réguliers, ce qui pourrait en partie être lié aux comparaisons défavorables associées à ce qu’ils croient être la norme”.

“La plupart des gens pensent que les autres ont des rapports plus réguliers qu’eux [...] Beaucoup serait rassurés d’apprendre qu’ils sont tous sur le même bateau”.

Une autre étude a récemment suggéré qu’il pourrait être bénéfique de dormir dans des lits séparés pour stimuler sa vie sexuelle.

Une autre étude a conclu que les femmes sportives et bisexuelles avaient davantage de partenaires sexuels que les autres.

Francesca Specter