Lambert Wilson : « Il n'y a pas de grand homme sans une femme à ses côtés »

Saisissant dans « De Gaulle », de Gabriel Le Bomin, où il prête ses traits au futur chef de la France libre, il raconte comment il a relevé ce défi. On écouterait des heures cet homme élégant et cultivé.

Incarner le général de Gaulle, est-ce le rôle d'une vie ?
Lambert Wilson -
Non, mais disons qu'il est plus intimidant que les autres. Je crois que j'ai pris peur le jour où, sur l'autoroute, j'ai vu le panneau « aéroport Charles-de-Gaulle ». J'ai réalisé à quel point l'enjeu du rôle était énorme tant ce personnage est fondamental dans l'histoire de France, au même titre que Saint Louis, Jeanne d'Arc et Napoléon. Je n'aurais jamais osé aborder l'homme plus âgé, mais si j'ai accepté ce rôle, c'est que je n'ai pas eu à jouer un biopic. Le film porte sur le moment où il devient un personnage historique. C'est finalement l'image que l'on connaît le moins et cela me permettait d'avoir un peu plus de liberté.

En mai-juin 1940, il est diffcile d'imaginer que cet homme de 50 ans va incarner le destin d'un pays…
Lambert Wilson - Ce qui est intéressant quand on étudie sa vie et son enfance, c'est que, dès le plus jeune âge, il avait une envie très puissante de rentrer dans l'Histoire. A seulement 8 ans, il se faisait déjà appeler le général de Gaulle dans des jeux de guerre. Il a su saisir sa chance pour accomplir ce destin, ce rêve auquel il aspirait depuis qu'il était adolescent. C'est important dans son histoire et ça le rend très touchant.

Quelle image aviez-vous de lui ?
Lambert Wilson - On en parlait dans ma famille. Comme mon père, Georges Wilson, était le directeur d'un théâtre national, il était souvent reçu à...

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