Lampedusa : l’Europe doit « renvoyer chez eux ceux qui ne sont pas éligibles à l’asile », insiste Darmanin
Après l’afflux massif de migrants sur l’île italienne de Lampedusa cette semaine, Gérald Darmanin est attendu ce lundi après-midi à Rome. Le ministre de l’Intérieur doit rencontrer son homologue italien, Matteo Piantedosi. Il a déjà fait savoir auprès d’Europe 1 et CNews qu’il allait mettre l’accent sur le renvoi des clandestins chez eux.
Entre lundi et mercredi derniers, environ 8 500 personnes sont arrivées à Lampedusa, soit plus que l’ensemble de la population de l’île, selon l’agence des Nations unies pour les migrations. Cette situation tendue a relancé l’épineuse question de la solidarité européenne en matière de répartition des demandeurs d’asile.
Accueillir les personnes « éligibles à l’asile »
« Il ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol (européen) qu’elles seront accueillies quoi qu’il arrive », a souligné Gérald Darmanin, qui veut passer à Rome un message de « fermeté ». Le ministre de l’Intérieur fait une distinction. D’un côté, ceux qui sont « éligibles à l’asile », dans ce cas-là, « la France […], comme elle l’a toujours fait, peut accueillir ces personnes ». Mais dans « 60 % » des cas, ils « viennent de pays comme la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Gambie », où « il n’y a pas de question humanitaire ». « Nous devons renvoyer chez eux ceux qui n’ont rien à faire en Europe », a ainsi martelé Gérald Darmanin.
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