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Largué.e, délivré.e : "J'ai trouvé l'amour à l'autre bout du monde après une rupture douloureuse"

Largué.e, délivré.e
Largué.e, délivré.e

Vous vous rappelez de ce sentiment de vide quand il ou elle prononce l’irrévocabilité ? Pourtant, les ruptures, si elles peuvent apparaître insurmontables, nous apprennent toujours. Largué.e, délivré.e raconte ces moments de la vie où il a été question de se réinventer pour vivre une vie plus belle encore.

Si vous aussi vous voulez raconter vos belles histoires de vie, d'amitié et d'amour, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : lucilebellan@gmail.com.

Anthony a presque 20 ans quand il rencontre Flora. Pendant dix ans, leur histoire semble parfaite… Jusqu’à la séparation. La jeune femme explique à son compagnon qu’elle ne l’aime plus comme un amant mais plutôt comme un frère. Elle lui cache qu’elle est en fait amoureuse d’un autre. La rupture est abrupte, comme “ce coin de placard que l'on oublié de fermer lorsqu'on s'est baissé pour ramasser notre éponge”.

Entre déni et faux-semblants

Anthony est sous le choc mais ne le réalise pas vraiment : dans sa tête tout ce qui compte, c’est de “continuer le plan tel qu'il était prévu mais tout seul”. Son entourage loue son courage alors qu’il n’est que le reflet d’un refus d’acceptation de la souffrance. Il “refuse de fuir” alors il garde l’appartement partagé précédemment à deux. Flora l’encourageait depuis un moment à accepter un travail plus stable afin de leur assurer un crédit immobilier. Même s’il n’est plus question d’acheter ensemble, ni de faire plaisir à sa partenaire, il accepte ce travail. Il continue sa vie comme elle était tracée alors que déjà plus rien n’est comme avant.

Le fait de vouloir faire comme s'il ne s'était rien passé était la pire erreur que j'ai pu faire lors de ma rupture.

Il pourrait recommencer à draguer, chercher quelqu’un avec qui partager sa vie, mais trouve toujours un moyen de s’échapper : “Ça n'est pas de ma faute si elle porte le même prénom tout de même”. Même les coups d’un soir lui semblent inaccessibles. Le jeune homme commence à faire des crises de panique. D’abord quand il est seul et puis une fois en public, ce dont il ne gardera aucun souvenir.

Accepter la séparation et aller de l’avant

Et puis, avec le temps, arrive l’acceptation. De sa souffrance tout d’abord, de la fin de son histoire avec Flora ensuite. “Le fait de vouloir faire comme s'il ne s'était rien passé était la pire erreur que j'ai pu faire lors de ma rupture, et l'accepter m'a pris un bon bout de temps, presque un an”. C’est au moment de ce triste anniversaire qu’il prend une décision. Anthony a besoin d’une “crise de la rupture”. Il a besoin de distance alors il choisit une destination au hasard n’importe où dans le monde : “L'Australie ? Ça me parait bien”.

Une vie neuve et vierge de tout passage de cette femme jadis si importante de votre vie.

Tout va très vite. “En moins de deux mois, j'avais bouclé mon visa Vacances Travail, m'était arrangé avec un ami sur place qui pouvait m'héberger le premier mois, et... On ne vit qu'une fois. Là bas, plus de regard de pitié lorsque vous êtes forcé à raconter votre histoire, plus de souvenirs qui vous hantent à chaque changement de rue, chaque regard sur un objet possédé. Une vie neuve et vierge de tout passage de cette femme jadis si importante de votre vie”, explique l’expatrié.

Quand on est heureux, il est plus facile de se remémorer les bons souvenirs d'une relation passée.

Anthony a pris une décision extrême après le long déni de sa souffrance. Si loin, le deuil n’est pas si long : il rencontre l’amour moins de deux mois après son arrivée sur le sol australien. Quelques temps plus tard, cette nouvelle rencontre se concrétise par un mariage. Elle participe aussi à la reconstruction et à la réappropriation de son histoire par le jeune homme : “Nous choisirons même, ensemble, de retourner dans la ville ou j'avais vécu tant de choses, comme pour définitivement effacer ce traumatisme qui quoi qu'il arrive restera gravé en moi. Et pour enfin me souvenir que oui, quand on est heureux, il est plus facile de se remémorer les bons souvenirs d'une relation ayant duré neuf printemps.”

Désormais, les bons souvenirs et l’amour ont effacé les mauvais. Après avoir accepté qu’il y avait parfois besoin de souffrir pour effacer le passé, il est heureux au présent avec la femme qui partage ses sentiments.

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