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Les nouvelles princesses Disney n’ont pas besoin d’hommes pour gouverner le monde

« Un jour mon prince viendra, un jour on s’aimera — dans son château heureux s’en allant, goûter le bonheur qui nous attend… » paroles du grand classique « Blanche Neige ». Et si la chanson date de 1937, le message — disant qu’il faut un homme pour être heureuse — est resté à peu près le même ces dernières décennies, au moins dans le monde de Disney. Mais les choses vont changer grâce à la dernière princesse de Disney : Moana.

Moana est une princesse sans prince. (Photo : Disney)

Ce n’est pas seulement la première princesse latine, c’est également la première princesse à vivre — s’épanouir — sans un amoureux à ses côtés. L’adolescente royale nommée Elena sera la vedette d’une série télé Disney, Elena d’Avalor, diffusée tous les vendredis soirs. « Il n’y a pas que Disney qui cherche à renforcer son intégration sociale en centrant une série télé sur sa première princesse latine, nous promouvons également des princesses qui créent leurs propres récits sans que cela ne tourne forcément autour d’une histoire de cœur », explique la Fast Company. Alors au lieu d’essayer de se faire aimer par un preux chevalier, Elena (qui est orpheline, bien évidemment) se concentrera sur les problèmes de son pays fictif afin de protéger son peuple.

Elena est également impitoyable et solitaire. (Photo : Disney Channel/Everett Collection)

C’est une bonne nouvelle pour les mamans de petites filles — même si je reste sceptique. Il en a été de même pour La reine des neiges, pourtant salué pour s’être éloigné du scénario classique impliquant un prince sauveur — mais qui, en dépit de sa fin, fait du flirt et de l’amour des priorités pour Elsa (alors que l’âge du public ciblé est d’environ 6 ans).

« Je pense que ce mouvement est sur la bonne voie pour montrer aux jeunes filles qu’elles n’ont pas besoin de quelqu’un pour les sauver », explique Barbara Greenberg, psychologue pour adolescents du Connecticut, à Yahoo Style. « Tellement de jeunes filles grandissent avec des fantasmes de sauvetage ».

Avec les princesses Disney, dit-elle, « Le message a toujours été « Peu importe que ce soit mal, si vous pouvez trouver un homme ayant des ressources, tout ira bien », mais si votre vie est vraiment difficile, cela ne résoudra pas vos problèmes émotionnels ». Quant à l’envoi d’un tel message, Barbara Greenberg explique que « les filles se sentent vides — et le restent jusqu’à ce qu’elles rencontrent quelqu’un. Les garçons ne reçoivent pas ce genre de message ».

Sierra Filucci, rédactrice en chef du contenu parental de Common Sense Media, nous explique, « C’est une question d’époque ! Cela fait trop longtemps que les filles reçoivent comme message venant des films que leur principal objectif dans la vie est de trouver le grand amour. Et bien que l’amour soit fantastique, la romance n’est pas un sujet approprié à l’âge du public préscolaire et primaire de Disney. Les enfants de cet âge apprennent à peine à déterminer les genres et ce que la société attend des filles et des garçons. L’accent mis sur la romance — qui a fait partie de tous les précédents films de Disney — renforce les stéréotypes sur les objectifs et les intérêts primaires des filles. La société Common Sense est ravie de voir enfin un film qui met en avant les filles pour ce qu’elles sont et qui montre aux enfants que nous battre pour nos objectifs, aider nos amis et notre famille, et nous amuser sont les meilleurs moments de l’enfance ».

Beth Greenfield
Rédactrice principale