Les régimes pauvres en glucides pourraient être bons pour la santé même sans perdre de poids

La plupart des gens supposent que le principal avantage d’un régime pauvre en glucides est la perte de poids associée, mais une nouvelle étude vient de révéler que limiter sa consommation de glucides permettrait d’être en meilleure santé, et ce même sans perdre de poids.

Une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Clinical Investigation Insight, suggère qu’un régime pauvre en glucides pourrait contribuer à l’inversion des symptômes du syndrome métabolique (associé à l’apparition du diabète) chez les individus obèses, et ce même sans perte de poids suite à l’arrêt des glucides.

Selon le NHS, le “syndrome métabolique” est le terme médical utilisé pour définir l’association de problèmes de santé incluant le diabète, l’hypertension et l'obésité.

Les personnes atteintes de cette maladie qui toucherait une personne sur quatre au Royaume-Uni seraient davantage susceptibles de souffrir de maladies cardiaques, d’AVC et d’autres maladies liées aux vaisseaux sanguins.

Des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio ont étudié 16 personnes atteintes de la maladie et leur ont demandé d’adopter un régime pauvre en glucides pendant quatre semaines.

Le nombre de calories inclus dans le régime avait été spécialement déterminé pour que les participants gardent un poids stable.

Les résultats ont révélé que les symptômes du syndrome métabolique étaient inversés chez plus de la moitié des participants, réduisant ainsi leur risque de souffrir de diabète, d’un AVC ou d’une crise cardiaque.

Les participants ont également adopté un régime avec une quantité modérée de glucides et une quantité élevée de glucides (ces régimes particuliers étaient espacés de 2 semaines), mais les chercheurs ont conclu que le plus gros impact sur les marqueurs métaboliques était associé au régime pauvre en glucides.

“Il est clair que les personnes atteintes du syndrome métabolique et de diabète de type 2 sont en meilleure santé lorsqu’elles adoptent des régimes pauvres en glucides, mais comme elles perdent généralement du poids, nous avons tendance à penser que la perte de poids est à l’origine de ces améliorations. Ça n’était clairement pas le cas ici”, confie le professeur Jeff Volek dans un communiqué.

“Nous pensons que limiter la consommation de glucides, même sans perte de poids, permettrait de soulager bon nombre de problèmes métaboliques. Évidemment, la qualité du régime alimentaire est importante vu que la quantité est stricte dans le cadre de cette expérience”.

Réduire la consommation de glucides a permis aux participants d’obtenir des taux de cholestérol plus sains et d’avoir moins de graisses saturées dans le sang, même si leur régime alimentaire comprenait davantage de graisses.

Leur tension et leur capacité à utiliser l’insuline étaient identiques, mais les participants parvenaient toutefois à brûler leur graisse corporelle plus efficacement.

Les auteurs considèrent que plus de participants seraient parvenus à inverser les effets du syndrome métabolique s’ils avaient également été autorisés à perdre du poids.

Le professeur J. Volek précise : “Même une restriction limitée des glucides suffit pour inverser les effets du syndrome métabolique chez certaines personnes, mais d’autres ont besoin de limiter leur consommation davantage”.

Bien sûr, des recherches complémentaires devront être menées afin de confirmer l’efficacité et la durabilité des régimes pauvres en glucides chez les personnes atteintes du syndrome métabolique sur le long terme, mais ces premiers résultats sont prometteurs.

Mais, tout n’est pas rose non plus pour les défenseurs des régimes pauvres en glucides. Une étude de l’année dernière suggère ainsi que limiter sa consommation de glucides pourrait avoir un impact négatif sur l'espérance de vie.

Une étude américaine réalisée sur 25 ans indiquait qu’une consommation modérée de glucides était bien plus saine qu’une consommation nulle de glucides.

L’étude publiée dans The Lancet Public Health s’est penchée sur le régime alimentaire de 15 400 participants aux États-Unis afin d’estimer le nombre de calories obtenues à partir des glucides, des graisses et des protéines.

Suite à une étude réalisée sur 25 ans, les scientifiques ont découvert que les personnes qui obtenaient entre 50 et 55 % de leur énergie à partir des glucides (soit une “consommation modérée de glucides” d’après les recommandations du Royaume-Uni) étaient légèrement moins à risque de décéder par rapport aux groupes qui consommaient des quantités de glucides faibles et élevées.

Vous ne savez pas trop quoi décider avec tous ces régimes tendance ?

Un scientifique a comparé les régimes pauvres en graisses et les régimes pauvres en glucides afin de déterminer le meilleure option et a conclu que les deux régimes fonctionnaient et permettaient de se débarrasser des excès de poids quasiment en même temps.

Marie Claire Dorking