«La Libreria», l’un des lieux où s’invente la culture italienne à Paris
Florence Rault a ouvert La Libreria en 2006, rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris. Andrea De Ritis l’a rejoint deux ans plus tard. Depuis lors, les plus grands noms de la culture italienne sont passés par ce lieu qui, sur quelques dizaines de mètres carrés, fait aussi librairie de quartier.
« Cela fait dix-sept ans maintenant, je n’ai pas vu le temps passer », sourit Florence Rault. Celle qui était partie en Italie par amour, est revenue à Paris au début des années 2000 pour y refaire sa vie avec son nouveau compagnon. Traductrice, elle avait dans ses bagages une parfaite connaissance de l’italien, une langue apprise dans le quotidien de la vie et la fréquentation des livres, et l’envie au départ d’évoluer dans le cinéma. Et c’est donc un peu au hasard qu’elle s’est retrouvée à gérer une petite librairie-café du quartier Saint-Paul, où l’on ne vendait que des livres en italien.
La proposition était pointue et la rue peu passante. Le propriétaire a fini par plier bagage. Qu’à cela ne tienne, Florence, désormais convaincue d’avoir trouvé sa voie, cherche un autre lieu, et finit par repérer une enseigne à deux pas du métro Poissonnière, dans un quartier qui, par ailleurs, n’a pas d’autre enseigne dédiée au livre. Le lieu est exigu, mais possède un sous-sol. Plutôt que de le transformer en réserve, elle en fait la partie réservée aux ouvrages en italien, proposant au rez-de-chaussée un choix plus général comme on en trouve dans les bonnes librairies de quartier.