L'inscription dans la Constitution de la "liberté" de recourir à l'IVG : une victoire ?
Le Sénat a voté ce 1er février pour l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG. Une "victoire historique" pour bien des voix féministes, malgré un choix discutable des mots.
"C'est une victoire historique !". La sénatrice écologiste Mélanie Vogel s'est félicitée du vote du Sénat ce mercredi 1er février, en faveur de l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette proposition de loi constitutionnelle LFI votée en novembre 2022 en première lecture par l'Assemblée nationale avec le soutien de la majorité présidentielle.
L'inscription de l'avortement dans la Constitution constitue pour bien des militantes féministes une lutte primordiale et de longue haleine. C'est désormais chose faite avec 166 voix contre 152. "Le Sénat a adopté la proposition de loi visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l'IVG. Il n'y a plus de débat sur la nécessité de le faire, seulement des discussions à poursuivre sur comment le rédiger", a encore développé Mélanie Vogel sur Twitter.
Car un élément s'avère notable : l'usage du terme "liberté" et non "droit", formule chère à la gauche, pour désigner le recours à l'IVG. Un emploi très discuté.
Le poids des mots
Ce terme "liberté" (dans la formulation "la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse") a été directement proposé par le sénateur LR, Philippe Bas, afin de compléter l'article 34 de la Constitution.
Exit donc le "droit fondamental" pour les femmes qu'est le recours à l'IVG - droit des plus malmenés dans le monde, notamment aux Etats-Unis après sa révocation par la Cour...
À lire aussi
"Ado, j'avais peur d'aimer les femmes" : Pomme se confie sur le tabou du lesbianisme
C'est l'année du Lapin : 5 actions pour défendre cet animal exploité
Bientôt un film sur la vie de Kate Moss (et on en connaît l'actrice)
