« Nous devons mieux refléter la société dans laquelle nous vivons »
En moins de treize mois, Lise Klaveness a pris les rênes de la fédération norvégienne, sorti la sulfateuse pour dénoncer le Mondial au Qatar et tenté d'intégrer le Comité exécutif de l'UEFA. Même si elle a finalement perdu son dernier pari, il faudra bien compter avec la Norvégienne dans le futur. Entretien.
Retraitée des terrains depuis désormais onze ans, Lise Klaveness, 42 ans, ne perd pas son temps. Au printemps 2022, un mois à peine après son élection à la tête de la Fédération norvégienne, elle étrenne ses nouvelles fonctions lors du congrès de la FIFA au cours duquel elle ne mâche pas ses mots : « La décision d’accorder le Mondial au Qatar a été prise de manière inacceptable. Il n’y a pas de place pour des employeurs qui ne veillent pas à la liberté et la sécurité des ouvriers du Mondial. Pas de place pour des dirigeants qui n’accueillent pas le football féminin. Pas de place pour des pays hôtes qui ne peuvent pas garantir légalement la sécurité et le respect des personnes LGBT. »Un an plus tard, celle qui compte 73 sélections avec les Gresshoppene continue de s’opposer à Gianni Infantino, sauf sur certains sujets, comme celui, plutôt épineux, de l’absence de diffuseurs au sein du Big 5 pour la prochaine Coupe du monde féminine. Quand le président de la FIFA indiquait ne pas vouloir vendre ce Mondial au « rabais », la Norvégienne va dans le même sens, pour NTB, une agence de presse norvégienne : « C’est la plus grande source de revenus pour le football. Il est en soi positif qu’il poursuive une politique qui concerne les revenus des femmes et pas seulement l’argent de l’Arabie saoudite. C’est exactement ce que nous devons soutenir, je pense. C’est bien qu’il mette un peu de pression. » Un combat commun qui ne l’empêche pas de vouloir faire bouger les choses, elle qui rêve désormais d’être élue, parmi les hommes, pour siéger au comité exécutif de l’UEFA. Avec 18 voix sur les 55 possibles recueillies le 5 avril dernier, lors du 47e congrès de l’UEFA, Lise Klaveness va devoir patienter, au moins deux ans, avant de pouvoir retenter sa chance, mais n’entend pas rester sur la touche d’ici là.
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