Livres : « Cléopâtre et Frankenstein », un premier roman flamboyant et désespéré

« Cléopâtre et Frankenstein » conte la grandeur et la décadence. Un mariage éphémère, un premier roman flamboyant et désespéré.

Comme son héroïne Cleo, Coco Mellors porte un rideau de cheveux blonds, est anglaise, expatriée à New York pour y faire ses études et fascinée par la ville dépeinte par Jay McInerney dans « Bright Lights, Big City ». « Cléopâtre et Frankenstein » possède incontestablement un air de famille avec le premier roman de l'auteur de « Trente ans et des poussières » : la même manière scintillante et sautillante de conter une catastrophe, le même propos – une éducation sentimentale –, le même terrain de jeu – Big Apple –, cité de tous les possibles. Mais le livre de Coco Mellors se déroule, lui, dans les années 2000, un passé proche qui résonne pourtant comme révolu, tant la société a changé. De quoi éveiller un sentiment de nostalgie joyeuse pour cette capitale glamour, au goût prononcé pour l'absurde et les excès, la sobriété ne qualifiant alors que ces excentriques qui décidaient d'arrêter de boire.             

Une histoire d'amour

Coco Mellors a connu un grand succès aux États-Unis : les droits de son premier roman ont été achetés par Warner Bros., et elle a déménagé à Los Angeles ; Cleo, elle, est fauchée, ses espérances artistiques sont presque fichues à 24 ans seulement, son visa est sur le point d'expirer, et elle, tout près d'être renvoyée à la case départ, en Angleterre, auprès d'un père à peine veuf et déjà remarié. Frank a vingt ans de plus, il est publicitaire, argenté, brillant. Dans un...

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