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Livres, disques, tableaux... Les pas de côté de Clémentine Mélois

Dans ces temps plombés par l'inquiétude liée à l'épidémie, à la situation de l'économie, à l'avenir de la planète et au sort des invertébrés, faire un simple pas de côté permet de changer de perspective. De regarder différemment, de sourire, de respirer, de réfléchir. Et c'est l'une des fonctions de l'art. Clémentine Mélois, membre comme Pérec ou Queneau avant elle de l'Oulipo (l'Ouvroir de littérature potentielle), distille sur les réseaux sociaux des images de livres, de disques ou de tableaux qu'elle détourne. En modifiant un titre célèbre par un jeu de sonorités ou en changeant un petit détail sur une toile archiconnue.

Des chewing-gums au goût chloroquine

La plasticienne et écrivaine de 40 ans peut ainsi réaliser une peinture reproduisant L'Angélus de Millet, immédiatement reconnaissable. Mais sur son tableau baptisé Les Geeks, si les deux paysans courbent pieusement la tête, ce n'est pas pour prier mais pour consulter leur smartphone. Une œuvre que la galerie parisienne Lara Vincy espère présenter de nouveau en décembre, à côté d'ouvrages de la Pléiade revisités, de livres de poche loufoques, de céramiques coups de poing.

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Je crée un léger décalage à partir de références qui parlent à tout le monde, pour que personne ne se sente exclu

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"J'ai commencé à faire des images pendant le premier confinement car ça me faisait du bien", explique-t-elle. Elle les a partagées librement sur les réseaux puis les posts qui ont suivi ont donné naissance à un livre, Bon pour un jour de ...


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