Loi prostitution : un bilan mitigé cinq ans après

Côté pile, les opposants à la loi de 2016 dénoncent une plus grande précarité des personnes prostituées. Côté face, ses défenseurs assurent que c’est un outil efficace pour accompagner les travailleuses du sexe à condition d’y mettre des moyens.

Cinq ans après son adoption, la loi prostitution qui pénalise les clients et abroge le délit de racolage, divise toujours autant. Pour ses détracteurs, qui souhaitent légaliser la prostitution en l’encadrant juridiquement, elle a accru la précarité des travailleuses du sexe. Pour les signataires d’une tribune publiée ce mardi dans le journal « Le Monde », elle constitue au contraire un outil essentiel pour accompagner les personnes prostituées vers une reconversion professionnelle.

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Seulement 564 parcours de sortie

« Fin de la répression contre les premières concernées, accompagnement vers une alternative possible, renversement de la charge pénale sur le « client » : cette loi est un tournant civilisationnel, un marqueur sans précédent dans le combat contre les violences et pour l’égalité, en phase avec les grands changements de société et l’exigence du mouvement #MeToo d’en finir avec le sexisme et le harcèlement », déclarent une cinquantaine de personnalités en faveur du texte de 2016.

Depuis l’instauration de la nouvelle législation, qui affirme la volonté abolitionniste de la prostitution en France, entre 2016 et 2019, 1 300 clients ont été verbalisés par an en moyenne, principalement en Ile-de-France. L'amende de 1 500 euros peut aller en cas de récidive, jusqu'à 3 750 euros.

La loi donne aussi accès aux prostituées à un « parcours de...

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