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Loire-Atlantique: sa fille de 6 mois meurt d'une méningite, une femme porte plainte contre l'hôpital

Loire-Atlantique: sa fille de 6 mois meurt d'une méningite, une femme porte plainte contre l'hôpital

Une mère en deuil. Flavie a perdu sa fille de 6 mois, Constance, fin novembre après qu'elle a contracté une méningite. La mère de famille estime que l'hôpital de Saint-Nazaire, où elle été prise en charge, a tardé à diagnostiquer la maladie de son enfant. Flavie va déposer plainte contre l'établissement hospitalier, selon des médias locaux.

"Elle n'allait pas bien"

La petite Constance a commencé à développer les premiers symptômes de la maladie fin octobre. Pris de fièvre, le bébé a 38,5°C de température et ne semble pas en forme, selon sa mère qui réside à Saint-André-des-Eaux, en Loire-Atlantique.

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Flavie couche sa fille normalement le soir, mais quelques heures plus tard, la petite est prise par d'intenses vomissements. "Je n’avais jamais vu ça, même avec ma grande", soutient-elle.

Le lendemain, Flavie voit sa fille amorphe et s'inquiète. "Je sentais qu’elle n’allait pas bien, elle avait les yeux bouffis", confie-t-elle encore à Ouest France.

Un Doliprane et un anti-vomitif

Elle se rend donc aux urgences de l’hôpital de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, mais déplore une prise en charge légère de sa fille.

"Un médecin l’a auscultée vaguement: il lui a juste palpé le ventre", dénonce-t-elle à Actu.fr.

Le praticien donne un doliprane et un anti-vomitif au bébé. Il indique à sa mère qu'elles pourront repartir si Constance ne vomit pas dans les deux prochaines heures, faute de place pour garder le bébé plus longtemps en observation. La situation de Constance restant stable, elles repartent.

Mais une fois les urgences quittées, le bébé vomit une nouvelle fois et a les yeux gonflés. Le lendemain, voyant que sa fille a toujours de la fièvre et qu'elle ne s'alimente pas, Flavie appelle SOS Médecin.

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Rapidement arrivé sur place, le praticien ausculte le bébé et, sans dire à Flavie de quoi souffre sa fille, l'appelle à se rendre immédiatement aux urgences et lui donne un courrier pour qu'elle soit prioritaire.

Une forme grave de méningite

Sur place, Constance est tout de suite prise en charge par des médecins, mais une sortie de l'infirmière cause la colère de Flavie. "Le médecin nous avait prévenus qu’il y avait de grandes chances pour que vous reveniez aujourd’hui", lui dit la soignante.

"J’étais estomaquée", confie-t-elle.

Scanner, ponction lombaire... La petite Constance est soumise à une batterie d'examens. Les praticiens finissent par expliquer à Flavie qu'ils soupçonnent que le bébé souffre d'une méningite bactérienne à pneumocoque, l'une des formes les plus graves de la maladie.

"On nous a dit de lui faire un dernier bisou"

Le bébé doit être immédiatement transféré au service de réanimation du CHU de Nantes, les parents n'étant pas autorisés à l'accompagner. "On nous a dit de lui faire un dernier bisou car quand (on la reverrait) elle serait intubée et dans le coma", soupire Flavie.

"Nous n’étions pas du tout prêts à entendre ce genre de choses. Ça a été un choc énorme", souligne-t-elle.

Dans le coma, Constance est hospitalisée pendant deux semaines et subit une lourde opération. Malgré les efforts des médecins, la santé de Constance ne montre pas de nette amélioration et son cerveau est largement atteint. Elle est finalement débranchée à la demande de ses parents et meurt le 29 novembre.

"Pas traitée à temps" pour sa mère

Pour Flavie, la mort de sa fille est la conséquence d'une mauvaise prise en charge médicale, lors de son premier passage aux urgences.

"Son coma était provoqué par l’inflammation de son cerveau due à la méningite qui n’a pas été traitée à temps", dénonce-t-elle, tout en rappelant que sa fille était à jour de tous ses vaccins.

"Si elle avait eu son traitement antibiotique dès le lundi 31 octobre, (...) elle serait peut-être encore en vie aujourd'hui", estime-t-elle.

Elle va porter plainte contre l'hôpital de Saint-Nazaire pour homicide involontaire. L'établissement, contacté par Actu.fr, n'a pas souhaité réagir.

Article original publié sur BFMTV.com