Lora Yeniche, la rappeuse qui veut représenter la communauté des gens du voyage
Rappeuse et issue de la communauté des gens du voyage, Lora Yeniche s'amuse à mêler traditions et modernité. Rencontre avec cette artiste fière et singulière.
Quand on lui demande comment elle se définirait, elle répond sans l'ombre d'une hésitation : "Je suis rappeuse yéniche". Lora Yeniche est fière de sa communauté nomade, fière de la représenter au point de la porter en "blaze", tel un étendard. Elle en revendique l'héritage, l'état d'esprit, la culture. Et s'amuse à en remixer les codes traditionnels pour créer son identité singulière et raconter sa propre histoire.
Repérée par Calbo du groupe Ärsenik grâce à ses freestyles postés en ligne (et ses reprises de classiques du hip hop sur Instagram), Lora Yeniche sort un premier EP Nés comme ça qu'elle balance telle une carte de visite. Nous avons rencontré cette jeune rappeuse qui s'élève contre les stigmatisations.
Terrafemina : Qui sont les Yéniches ?
Lora Yeniche : C'est une communauté nomade venue d'Europe de l'Est, principalement d'Autriche, de Suisse et d'Allemagne. En gros, ce sont les gens du voyage blonds. Les autres communautés des gens du voyage nous appellent même "les rouges" parce qu'au soleil, on rougit, on ne bronze pas ! (rires) La plupart des gens de ma famille sont blonds aux yeux bleus ou verts très clairs. Il y a en fait énormément de communautés : les Roms, les Gitans, les Manouches, les Sintis... Mais les gens confondent tout.
C'est quelque chose qui t'agace, cet amalgame ?
L.Y. : Oui, un peu. Les gens n'apprennent pas à connaître les différentes nuances...
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