Lou Doillon revient sur le créateur Anthony Vaccarello, les relations et les T-Shirts sans soutien-gorge au défilé Saint Laurent

Eh bien, c'était fun.

Les vœux du monde de la mode ont enfin été exaucés hier soir à Paris après plusieurs mois d'anticipation à l'approche du premier défilé Saint Laurent d'Anthony Vaccarello. Le lieu situé dans le quartier bobo-luxe Saint Germain était un ancien couvent (un beau petit clin d'œil vu le nombre de hauts transparents sans soutien-gorge portés par des mannequins sexy comme Anja Rubik et Freja Beha (confirmant la tendance des adultes qui portent des vêtements d'adultes)).

Photo : Getty Images

Etaient présents : une grue géante avec le logo d'YSL illuminé, le téton de Binx Walton orné d'un bijou qui nous rappelait Tom Ford et Lil’ Kim en même temps ainsi que la Sainte Trinité des It girls parisiennes au premier rang : Jane Birkin et ses filles, l'actrice Charlotte Gainsbourg et la mannequin/musicienne Lou Doillon.

Cette dernière qui représente actuellement J. Brand Jeans a discuté avec nous de l'évolution de l'identité d'YSL, des rencontres et des soutien-gorges à laisser à la maison.

Vous faites partie de la royauté du style à la française et Anthony Vaccarello est un peu le petit nouveau. Comment l'avez-vous rencontré ?

Par l'intermédiaire d'une amie. Une de mes meilleures amies travaille dans la mode. En gros, elle a découvert Anthony quand il avait 20 ans ! Elle m'a permis de travailler avec lui lors de sa première campagne quand il n'avait que 23 ans. Anthony Vaccarello est un peu mon bébé et c'est fou de voir tout son talent reconnu. Je suis tellement fière de lui.

Pourquoi est-il parfait pour travailler avec YSL aujourd'hui ?

Croyez-le ou non mais, dès notre rencontre, j'ai immédiatement remarqué qu'il me rappelait Yves Saint Laurent, le créateur. La première fois que j'ai porté ses créations, c’était ces quatre vestes qu'il avait confectionnées à la main. Elles étaient incroyables. Il avait déjà sa collection signature. Vous le savez tout de suite quand quelqu'un porte une veste d'Anthony. Et c'est une particularité qu'il partage avec Saint Laurent. Vous saviez tout de suite que ma mère portait du YSL sur ses photos, qu'elles soient floues ou prises de loin.

Pensez-vous que les américaines se lasseront un jour de leur obsession pour le « style à la française » ?

Peut-être mais je pense que vous devriez vous lâcher un peu d'abord. Ne soyez pas aussi complexées. C'est difficile, c'est certain. C'est très difficile. Mais c'est un peu comme être jalouse, non ? Un homme qui souhaite vous tromper vous trompera, que vous soyez jalouse ou non. C'est la même chose pour les vêtements.

Vos vêtements vont vous tromper ?

Non ! [Rires.] Vous devriez vous amuser quand vous portez les vêtements puis passer à autre chose. Et je pense que cela explique pourquoi les françaises ont ce petit quelque chose (« It ») en plus. On ne pense pas vraiment à s'observer, sinon on serait tout le temps stressée. Qui a l'énergie pour ça ?

Nous pensons également que les françaises s'y connaissent mieux en relations amoureuses.

C'est possible. Qui sait ?

Que devrions-nous porter lors d'un premier rencard prometteur ?

Un jean et un T-shirt. Comme ça, il sait que ça ne peut qu'aller en s'arrangeant. Et s'il ne vous accepte pas en jean et en T-shirt, alors ne lui donnez pas ça ! [Elle pointe son décolleté plongeant Saint Laurent]

Soutien-gorge confortable ou en dentelle sous le T-shirt ?

Oh, rien du tout. C'est ce que je veux dire par « se lâcher un peu ». Oubliez le soutien-gorge. Laissez-le voir un peu ce qui se passe.

Et les femmes qui ont des poitrines plus généreuses ?

C'est encore mieux !

Faran Krentcil