Quand louer ses vêtements devient une mode

En finir avec les vêtements “jetables”, c’est le défi que s’est lancé The Clothes Library, un magasin de Sydney, qui permet à ses clients de louer leurs habits d’occasion plutôt que de les acheter.

C’est en partant du constat qu’il arrivait que des gens portent une seule fois leurs vêtements avant de s’en débarrasser que Sarah Freeman, la directrice de cette enseigne vintage australienne a songé au concept de “bibliothèque de vêtements”, “clothes library”. “Aujourd’hui, on porte nos vêtements comme des préservatifs”, s’insurge-t-elle. “Les gens les portent une fois et les jettent”. Et d’ajouter : “Avec cette boutique, je me suis dit que j’allais offrir à la mode une alternative à la mode en accéléré – comprenez peu chère et aux collections en perpétuelle renouvellement – qui n’a pas d’âme”.

Les dégâts provoqués par la fast-fashion

Un concept innovant qui permet, certes, d’alléger le porte-monnaie mais qui fait surtout du bien à l’environnement. Le textile est, en effet, la seconde industrie la plus polluante au monde juste derrière le pétrole. Pis, “dans les faits, les vêtements sont aujourd’hui fabriqués de façon à tenir six lavages, ce qui est terrible de mon point de vue”, estime cette passionnée de mode.
Sur son site internet, The Clothes Library juge qu’elle fournit aux gens une alternative écologique, mais toujours abordable, à l’achat compulsif. “Nous promouvons la durabilité et essayons de prolonger le cycle de vie des vêtements”, indique-t-elle. “J’espère qu’il y aura une prise de conscience et que les gens feront l’effort de ne plus acheter de la Fast Fashion”, dit-elle. “Si nous arrêtons d’en demander, les fabricants arrêteront d’en produire.” Une conception de la mode déjà partagée par de nombreux membres qui partagent cette même philosophie de vie.