En 1969, quelques mois après la révolte étudiante, François, un jeune poète s’adonne avec d’autres jeunes bourgeois parisiens, à la prise d’opium. Il rencontre alors Lilie (Clothilde Hesme), une sculptrice, qui a aussi été révolutionnaire. Leur idylle naissante est aussi celle de deux classes, les riches et les prolétaires. Celles de deux mondes rêvant d’insouciance et de liberté. Louis Garrel remporte le César du meilleur espoir masculin, en 2006.

Dans les années 2000, Louis Garrel tisse une relation privilégiée avec Christophe Honoré et devient l’un de ses acteurs fétiches. Après « Ma mère » (2004) et « Dans Paris » (2006), l’acteur pousse la chansonnette dans le film musical « Les Chansons d’amour », où il joue le rôle principal aux côtés de Ludivine Sagnier, Clotilde Hesme, Grégoire Leprince-Ringuet et Chiara Mastroianni. Un défi puisque le cinéaste a longtemps hésité, pensant que l’acteur ne savait pas chanter. Il finit par interpréter les chansons écrites par Alex Beaupain et incarne Ismaël, au cœur d’un trio amoureux avec Julie (Ludivine Sagnier) et Alice (Clotilde Hesme).

Pour sa quatrième collaboration avec Louis Garrel, Christophe Honoré lui confie le rôle de Jacques Nemours. Le film est une adaptation libre de « La Princesse de Clèves » (1678) de Madame de La Fayette. Il joue un professeur d’italien (sa première occasion de nous prouver qu’il parle très bien la langue de Dante) qui tombe amoureux de son élève, Junie (Léa Seydoux), courtisée par tout le lycée.

Histoire d’ajouter une nouvelle grande réussite à sa filmographie, Louis Garrel joue Jacques de Bascher, l’amant de toujours de Karl Lagerfeld, et surtout d’Yves Saint Laurant, en 1973, un dandy parisien à la moustache aussi fascinant que toxique. On se souviendra longtemps du baiser échangé entre Louis Garel et Gaspard Ulliel (dans le rôle de Saint Laurent) comme étant l’un des plus sexy du cinéma français.

Pour son premier passage derrière la caméra, Louis Garrel incarne aussi le rôle principal face à Vincent Macaigne et Golshifteh Faharani. Il est Abel, le meilleur ami de Clément (Macaigne) tombé amoureux de Mona, une vendeuse de sandwichs à la gare du Nord (Faharani). Le premier accepte d’aider son meilleur ami dans sa poursuite de l’amour en cédant, lui aussi, aux charmes de la jeune femme intriguante. Le résultat donne un duo, puis un trio attachant.

Adapté du roman d’Anne Wiazemsky, « Un an après » (2015), le film de Michel Hazanavicus dévoile un autre Louis Garrel, ayant laissé quelques cheveux et enfilé les lunettes aux verres légèrement teintés. Le voici dans le costume de Jean-Luc Godard, réalisateur emblématique de la Nouvelle Vague qui connaît, en 1968, deux événements importants : Mai 68 et la révolte étudiante, et aussi la remise en question de sa relation avec Anne Wiazemsky. En s’éloignant du biopic, le film montre une interprétation drôle et décalée de l’un des monuments du cinéma français.

A lire aussi

• César 2023 : Juliette Binoche, Louis Garrel et Anaïs Demoustier réunis pour le dîner des nommés
• Oumy Bruni Garrel à l’affiche de « Neneh Superstar » : « Ce film éclaire sur le racisme »
• Louis Garrel, réalisateur de « L'innocent » : sa mère s'est mariée en prison
• Cannes 2022 - Louis Garrel : « J’ai voulu faire un film qui parle à tout le monde. Comme une chanson de variété. »
• Consultez votre horoscope sur ELLE