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Les médecins libéraux en grève pour « sauver » leurs cabinets

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a prévenu que des réquisitions étaient possibles.  - Credit:VALLAURI Nicolas / MAXPPP / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP
Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a prévenu que des réquisitions étaient possibles. - Credit:VALLAURI Nicolas / MAXPPP / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP

C'est un « mouvement historique » des médecins et biologistes libéraux, chacun pour un objectif précis : les médecins pour réclamer des hausses de tarifs ; les biologistes pour éviter une ponction de leurs bénéfices. Certains grévistes parlent même de « la dernière chance pour sauver la médecine de terrain ». Pour la première fois depuis 2015, un très large front syndical appelle à la grève pour faire pression sur l'exécutif.

Ce mouvement a été engagé par le jeune collectif Médecins pour demain, qui a rassemblé en quelques semaines près de 15 000 membres sur Facebook, symptôme d'une colère qui se répand parmi les 110 000 praticiens libéraux en exercice. Avec pour revendication le doublement du tarif de la consultation – de 25 à 50 euros –, ce groupe a rallié les syndicats à sa cause. Ceux-ci y voient un moyen de peser dans la négociation ouverte avec l'Assurance maladie en vue d'un nouvel accord pour les cinq prochaines années.

« Cinquante euros, ça peut paraître complètement fou, mais c'est un point sur l'horizon pour s'approcher de la moyenne européenne » du tarif de consultation, autour de 45 euros, fait valoir Jérôme Marty, du syndicat UFML. La hausse des tarifs est présentée par les syndicats comme une nécessité pour créer un « choc d'attractivité » vers une médecine de ville écrasée par les tâches administratives au détriment du soin, et qui n'attire plus les jeunes. Même si toutes les organisations n'appellent pas à la grève, à l'image de SOS Médecins [...] Lire la suite