Ménopause : la prise d’œstrogènes par voie orale associée à un plus grand risque hypertenseur

Si l’on souhaite s’aider d’œstrogènes pour mieux traverser la ménopause, mieux vaudrait les prendre par voie “non orale”, autrement dit en crèmes d’application locale ou par voie vaginale.

Voilà ce que concluent des scientifiques dans une étude publiée ce 5 juin 2023 dans la revue Hypertension (Source 1), journal de l’American Heart Association.

L’équipe de recherche rapporte avoir observé un risque accru d’hypertension artérielle chez les femmes de 45 ans et plus ayant recours à l’hormonothérapie oestrogénique orale dans le cadre de leur ménopause. Dans le détail, l’étude, menée sur six mois auprès de 112 240 femmes de 45 ans et plus, ayant recours à un traitement hormonal substitutif de la ménopause, a montré les faits suivants :

les œstrogènes oraux étaient associés à un risque d’hypertension artérielle de 14 % supérieur à celui des crèmes d’œstrogènes transdermiques (à appliquer sur la peau) et à un risque d’hypertension artérielle de 19 % supérieur à celui des crèmes ou des ovules d’œstrogènes par voie vaginale ; après prise en compte de l’âge, une association plus forte a été observée chez les femmes de moins de 70 ans par rapport aux femmes de plus de 70 ans.

La voie d’administration a son importance

Nous savons que les œstrogènes ingérés par voie orale sont métabolisés par le foie,...

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