La Macédoine du Nord, drôle de nouveau départ pour l’Italie de Luciano Spalletti
À moins d’un an de l’Euro 2024, le champion d’Europe en titre entame sa dernière ligne droite en Macédoine du Nord, qui l’a privé de la Coupe du monde 2022, après un été mouvementé où Roberto Mancini a claqué la porte de la sélection.
C’est terriblement humain de ne pas vouloir affronter son pire cauchemar. Pourtant, ce samedi soir à la Toše Proeski Arena de Skopje, l’Italie recroisera déjà la route de la Macédoine du Nord à l’occasion des qualifications pour l’Euro 2024. Un mauvais souvenir pour les Azzurri, privés d’une deuxième Coupe du monde de suite par leurs hôtes il y a deux ans, et qui auront probablement pour bon nombre d’entre eux, dans un coin de leur tête, cette frappe limpide d’Aleksandar Trajkovski qui avait fait tomber le ciel de Palerme sur leurs têtes.
Ciao Mancini, place à Spalletti
Depuis ce jeudi 24 mars 2022, beaucoup de choses ont changé en Italie. La moitié de l’équipe présente le jour du « drame » n’est plus là : Florenzi, Emerson, Jorginho, Berardi, Insigne et surtout Marco Verratti n’ont pas été appelés par le nouveau sélectionneur, Luciano Spalletti. Oui, car cet été, un petit tremblement de terre a touché Coverciano au moment où la Nazionale s’y attendait le moins. Après cinq ans et trois mois à la tête de la sélection, un Euro 2020 remporté et une non-qualification pour le Mondial 2022, Roberto Mancini a décidé en plein week-end de Ferragosto – l’Assomption, date fériée incontournable de l’autre côté des Alpes – de troquer sa chemise blanche Armani pour enfiler quelques semaines plus tard celle laissée par Hervé Renard à la tête de l’Arabie saoudite. « J’ai écrit l’histoire en Europe. Maintenant, il est temps d’écrire l’histoire avec l’Arabie saoudite », glissera le Mancio lors de sa présentation, lui qui a surtout vu son salaire passer de 4,5 millions d’euros par an à 25 en ralliant le Royaume saoudien. Déjà une façon de marquer son histoire personnelle. Ce départ a été vécu comme une trahison l’ensemble des tifosi italiens et par la Fédération italienne (FIGC), qui lui avait même quelques jours plus tôt confié la responsabilité des secteurs U21 et U20 en plus de son rôle de sélectionneur, afin d’en faire le boss du sportif. Mais le président Giuseppe Gravina n’a pas mis longtemps à trouver son successeur en privant de son année sabbatique Luciano Spalletti. Une belle récompense pour le technicien de 64 ans, qui a mené le Napoli au sommet l’an dernier, et qui a évidemment pour mission d’offrir à la Nazionale le droit de défendre son statut de champion d’Europe en titre. « (Entraîner la Nazionale), c’est un rêve qui remonte à loin : en 1970, lors de la Coupe du monde au Mexique, je suis allé demander à ma mère de me faire un drapeau italien pour pouvoir aller fêter cette fantastique victoire 4-3 contre l’Allemagne, racontait le nouveau sélectionneur. Aujourd’hui, je ramène ce drapeau italien sur le terrain quand je suis sur le banc de touche, et j’espère pouvoir apporter cette joie à tous les enfants italiens. »
« On est encore un peu en colère »
Ce qui ne sera pas une tâche aisée, dans un groupe C archidominé par l’Angleterre qui est venu gagner à Naples (2-1) au mois de mars et qui fait pour le moment un carton plein. Avec seulement deux rencontres disputées (et une victoire à Malte), l’Italie n’est pas encore en état d’alerte, mais doit quand même composer avec l’Ukraine et cette fameuse équipe macédonienne qui lui a causé tant de maux de tête dans un passé récent. « Ce n’est pas vraiment un esprit de revanche qui nous anime, car on veut d’abord se concentrer sur nous, mais on sait que c’est un match important et ce qu’il s’est passé contre cette équipe à l’époque, expliquait Gianluigi Donnarumma en marge du rassemblement. On est encore un peu en colère. » …
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