Madagascar: l’ONG Transparency dénonce un mécanisme de corruption électorale, le camp d’Andry Rajoelina dément
À quinze jours du premier tour de l’élection présidentielle sur la Grande Île, la nouvelle enquête de Transparency International Initiative Madagascar agace et fait réagir. L’ONG dénonce un mécanisme de corruption électorale, déployé durant cette campagne et pointe particulièrement du doigt les agissements d’un candidat : l’ex-président du pays qui brigue sa propre succession. « Nous ne tolérons pas les accusations gratuites et non fondées », réplique le camp d'Andry Rajoelina.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud
« On a déployé notre cellule de suivi des élections et on a des preuves », lance Ketakandriana Rafitoson. La directrice exécutive de l’antenne malgache de Transparency International sait trop bien le tollé qu’elle vient de déclencher en révélant une partie des résultats de l’enquête menée par ses équipes.
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« Nous ne tolérons pas les accusations gratuites et non fondées », répond l’équipe de campagne d’Andry Rajoelina, qui affirme avoir utilisé en toute légalité le « registre de la Céni [Commission électorale nationale indépendante, NDLR] mis à disposition à l’ensemble des candidats » sur lequel figurent les informations relatives à la liste électorale et « non celui des fokontany ».