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Maison de pêcheur métamorphosée dans une réserve naturelle d’Afrique du Sud

Surplombant une lagune sur la Côte Ouest de l’Afrique du sud, cette ancienne maison de pêcheur a été métamorphosée en refuge estival par le couple d’architectes Jed Kritzinger et Julia Abell. Pas de réseau électrique, peu d’eau courante : on vit ici dans la simplicité, en osmose avec la faune et la flore. Depuis la terrasse en bois dominant une nature sauvegardée, on voit scintiller les eaux bleu turquoise de la lagune. C’est un repaire unique, situé à 80 kilomètres du Cap, au cœur d’une réserve naturelle de la côte ouest sud-africaine où les permis de construire sont délivrés au compte-gouttes. Pour obtenir ce précieux sésame, il faut posséder l’une des maisons de pêcheurs installées sur le littoral depuis des décennies, et se plier à des règles très strictes. Jed Kritzinger et julia Abell du cabinet Kritzinger Architects le savent bien, ils ont eux-mêmes été propriétaires dans la région. Malgré les contraintes environnementales, ils ont décidé d’aménager 140 mètres carrés (superficie maximale autorisée dans ce paradis) en lieu et place d’un ancien cottage. « C’est un endroit très sauvage où les autruches, les flamants roses, les impalas et les koudous se promènent librement, raconte Julia. Le terrain portait l’empreinte d’un habitat traditionnel et nous souhaitions juste ajouter une maisonnette avec sa propre salle de bains. »Si les murs en brique, la pergola en iroko, la charpente en mélèze et la terrasse en garapa diffusent le charme des matériaux intemporels, une certaine modernité s’impose avec la tôle ondulée, les poutres en acier et les huisseries métalliques. L’aspect contemporain est renforcé par une décoration sobre et raffinée, confiée à l’architecte d’intérieur Kate Moffatt, qui a opté pour un mobilier et des objets de jeunes designers sud-africains. L’usage de teintes claires et de matières naturelles est le fil conducteur des aménagements : osier, jute, chanvre, corde, terre cuite, chêne, lin, terrazzo, tout s’accorde dans un dialogue commun. La partition jouée est celle d’une réinterprétation des codes architecturaux de la cabane de pêcheur. « Notre travail au sein de notre agence mélange les créations contemporaines et la réhabilitation de vieilles fermes, explique Julia. Nous aimons revisiter des lieux traditionnels sous un jour contemporain, établir des ponts, créer un habitat à la fois singulier et dans l’esprit de l’architecture vernaculaire. » écologique, autonome en eau et électricité, la maison sait aussi, par-delà son authenticité, offrir toutes les commodités. Sans jamais déroger à son mantra : l’ouverture sur la nature, le jour ; sur les plus belles constellations de l’hémisphère sud, la nuit.