Maladie d'Alzheimer : ces traitements prometteurs qui pourraient révolutionner la prise en charge
L’enjeu est de taille : 2,1 millions de personnes en France, et de plus en plus jeunes, pourraient développer la maladie d’Alzheimer d’ici à 2040. Après des décennies de lutte infructueuse, la recherche est en effervescence. Il s’agit de ralentir, voire de stopper le déclin cognitif, dont les pertes de mémoire, et la perte d’autonomie.
A l’origine de la maladie d’Alzheimer, les protéines bêta-amyloïdes forment dans le cerveau des plaques toxiques pour les neurones et les tuent peu à peu, ce qui entraîne le déclin cognitif et la perte d’autonomie. De nouveaux médicaments (des anticorps de synthèse) ciblent et détruisent ces fameuses protéines bêta-amyloïdes en dirigeant contre elles les propres défenses immunitaires de l’individu. On parle d’immunothérapie. Deux de ces molécules (aducanumab et lecanemab) autorisées aux Etats-Unis sont à l’étude en Europe. En juillet 2023, des chercheurs ont révélé les résultats positifs d’une troisième molécule : le donanemab. L’aducanumab réduit le déclin cognitif de 27%. "Ces immunothérapies représentent les plus grandes avancées de ces 20 dernières années, estime le Dr Julien Lagarde (service de Neurologie de la mémoire et du langage, Hôpital Sainte-Anne, Paris). Leur effet biologique sur les plaques amyloïdes est indiscutable." Près de 80 % des patients sous donanemab n’avaient plus de plaques amyloïdes au bout de 18 mois de traitement !
Mais il y a des limites : le prix du traitement (environ 25.000 euros/an) et un risque d’effets secondaires (...)