Maladie du foie gras (NASH) : tout ce que l'on sait

On estime à 17 millions le nombre de Français concernés par la maladie du foie gras, encore appelée la NASH (Non-Alcoholic SteatoHepatitis), ou la maladie stéatosique non-alcoolique du foie (NAFLD) à son stade précoce. Et on en attend le double d’ici à 2030. En soi pourtant, la graisse dans le foie (la NAFLD) n’est pas problématique. Mais chez 20 % des personnes, elle entraîne une réaction inflammatoire (la NASH) qui peut dégénérer en fibrose puis en cirrhose voire en cancer du foie (hépatocarcinome), ou entraîner des complications (insuffisance hépatique, rupture de varices dans l’œsophage et l’estomac…). Parmi les personnes souffrant d’une NAFLD, 2 à 3 % développeront une fibrose sévère et 1 % une cirrhose (220.000 personnes).

Passer à côté d’une maladie du foie gras est courant. "En effet, celle-ci peut évoluer jusqu’à la cirrhose débutante voire avancée sans aucun signe avant-coureur", prévient le Pr Jérôme Boursier, hépatologue au CHU d’Angers. "Lorsque les symptômes se manifestent (douleurs au thorax, augmentation du volume du foie - détectable par palpation - , fatigue et perte d'appétit..), la maladie est déjà bien avancée." Il est donc crucial de dépister la NASH chez les personnes à risque.

Une vigilance s’impose en cas de diabète, surpoids, obésité, affections liées au syndrome métabolique (apnées du sommeil, syndrome des ovaires polykystiques …). Le style de vie (régime alimentaire déséquilibré, manque d’activité physique), les facteurs génétiques et le microbiote intestinal (...)

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