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Maria Grazia Chiuri sur ses terres, le nouvel âge Dior

La styliste est revenue dans les Pouilles rendre hommage aux artisans qui lui ont tout appris. Interview.

Une place de village traditionnelle, ornée d’une église romane, veillée par Saint André, déjà ardente sous le soleil matinal. Tricasé. Le bout du bout du monde, bordé par les mers Adriatique et Ioniènne. Maria Grazia ? Rachele sa fille, la beauté d’une Madone Florentine, tambourine pour se faire entendre contre la lourde porte en bois repeinte en gris Dior, puis sur les persiennes de sa chambre à coucher, appelle son portable, rappelle. Elle insiste. Nous patientons. En face, de l’autre coté de la place, le long d’une noble bâtisse, un marchand installe des chaussures sur un étal de fortune. Enfin, la porte s’entrouvre. Short en jean, tee-shirt, pied-nus, cheveux en bataille, paupières plissées, elle apparaît. On dirait une adolescente. Le sommeil lourd au lendemain des longues répétitions de son défilé au cœur de Lecce, la directrice artistique des collections femmes de la maison Dior n’a pas entendu le réveil. « venite, venite » ! Entrez, entrez !

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Dans le préau qui fait office d’immense vestibule, quelques livres sont posés sur un petit piano droit, clavier ouvert, comme un vestige de l’enfance. Les murs blancs donnent du contraste au lit de repos à baldaquin chiné lors de voyages. Au sol, un tapis en soie digne de la manufacture de la Savonnerie, les roses délicates de ses motifs s’entrelacent dans les arabesques que forment leurs rameaux bleus. On découvre plusieurs petits blocs de bâtiments, dont les toits plats en terrasse accueillaient autrefois les citernes à eaux. La maîtresse des lieux attrape un croissant, offre des figues et du café. Séance photos et nous filons dans la ferme de son père, à 5 minutes, où rien n’a bougé. Volubile,(...)


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