Marina Hands : « Parler d'amour est tout ce à quoi j'aspire »

Treize ans après avoir quitté la Comédie-Française, elle la réintègre mi-avril en tant que pensionnaire. Un retour à la maison pour cette actrice attachante et solaire.

Qu'est-ce qui a motivé ce retour à la Comédie-Française ?
Marina Hands -
C'est moi qui l'ai initié, car j'avais besoin de retrouver, dans mon travail, un socle qui ait du sens. En tant qu'actrice, ma petite personne ne m'intéresse pas beaucoup : je suis une fille de troupe, consciente de l'importance que revêt l'art dans la société. Or, puisque je n'en ai jamais trouvé ailleurs, j'avais besoin de retrouver une famille de pensée, un endroit sécurisant où l'on peut rire, s'engueuler, parler politique, météo ou de nos vies… En fait, je voulais prendre une chaise au banquet !

Cet engagement n'a-t-il pas effrayé l'artiste libre que vous êtes ?
Marina Hands - Evidemment, quand on intègre une telle troupe, il faut aimer travailler et ne pas avoir grand-chose d'autre sur le feu ! Le trac m'empêche de dormir, mais comme aujourd'hui j'ai bien plus envie de donner que de recevoir, la Comédie-Française m'a semblé être l'endroit le plus sensé pour exercer mon métier.

Qu'aimez-vous chez Eric Ruf, son directeur ?
Marina Hands - Je l'ai rencontré il y a vingt ans, alors que nous tournions un téléfilm de Nina Companeez, puis nous nous sommes retrouvés au théâtre, chez Patrice Chéreau ou au Français. Lorsqu'Eric a été nommé directeur, j'étais persuadée qu'il y ferait des choses extraordinaires, car il est doté d'une écoute rare et maîtrise l'art du dialogue. Or, pour faire fonctionner une troupe de soixante acteurs et autant de...

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