Matthieu Lartot se préparait à une amputation de la jambe depuis longtemps

« Pendant 26 ans, j’ai vécu avec une jambe malade qui me faisait souffrir, je m’étais préparé à l’éventualité qu’un jour, on puisse m’amputer », explique Matthieu Lartot dans C à vous.
France 5

JEUX OLYMPIQUES - « Je m’étais préparé à l’éventualité qu’un jour, on puisse m’amputer. » Dans C à vous, ce jeudi 7 septembre, le journaliste sportif Matthieu Lartot s’est confié sur la manière dont il avait vécu la récidive de son cancer du genou, il y a quelques mois. Après le diagnostic, le commentateur a été amputé d’une jambe le 16 juin dernier.

Alors qu’il s’apprête à retrouver l’antenne pour la Coupe du monde de rugby - durant laquelle il commentera sept matches sur les dix revendus au service public par TF1 -, il a développé sur le plateau de C à vous l’idée qu’il avait toujours su qu’un jour l’amputation serait peut-être la seule option.

C’est arrivé le 16 juin dernier, 26 ans après son premier cancer. « Pendant 26 ans, j’ai vécu avec une jambe atrophiée, malade, qui était plus courte de 4 centimètres et qui me handicapait. Qui me faisait mal, qui me faisait souffrir, et donc je m’étais préparé à l’éventualité qu’un jour, on puisse m’amputer, a-t-il confié. Même si le cancer n’était pas revenu, ça faisait partie de mon approche et c’était dans un coin de ma tête. »

« J’ai été surpris par le retour du cancer, pas par l’amputation »

Il explique que ce qui a été plus difficile à gérer, c’est l’annonce du verdict, du nouveau cancer. « Parce qu’en général, un cancer, on est suivi - et ça a été mon cas pendant cinq ans - et quand on passe le stade des cinq ans, on parle de rémission. Et donc moi je m’étais lancé dans ma vie, se souvient-il. J’ai été surpris par le diagnostic et le retour du cancer, mais pas par l’amputation. »

Le journaliste avait pris le parti de rendre cette étape de sa vie publique, en en parlant sur les réseaux sociaux. De quoi contribuer, à l’instar d’autres personnalités comme sa consœur Laurie Delhostal ou le chanteur Florent Pagny, à la libération de la parole autour du cancer. Marchant avec une canne, il assure qu’il n’aura aucune difficulté à couvrir le Mondial.

« Je boite moins, paradoxalement, a-t-il expliqué en souriant. On m’avait expliqué que j’allais retrouver une mobilité bien meilleure que celle qui était la mienne avec ma jambe d’avant ». Le journaliste envisage désormais de monter une association pour aider les adolescents qui en souffrent à accéder à des prothèses de genou, les plus sophistiquées - autour de 100 000 euros - n’étant pas remboursées par la Sécurité sociale.

Il y a quelques jours, il s’était insurgé contre le prix astronomique des prothèses fémorales et contre le manque d’accessibilité de la ville de Paris et de certaines infrastructures sportives, dans une interview dévoilée par Konbini.

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