Menacé de destitution, le président de l'Équateur Guillermo Lasso dissout le Parlement

© Karen Toro, Reuters

Guillermo Lasso, l’impopulaire président de l'Équateur, a décidé mercredi de dissoudre le Parlement, au moment où celui-ci s'apprêtait à annoncer sa destitution. L'ancien banquier de 67 ans est accusé de malversations dans le cadre d'un contrat public portant sur le transport de pétrole brut.

Le président équatorien Guillermo Lasso a décrété mercredi 17 mai la dissolution du Parlement, entraînant des élections anticipées, au motif d'une "grave crise politique", a annoncé la présidence.

Le chef d'État conservateur, visé par un procès en destitution ouvert mardi par les parlementaires, a décidé de "dissoudre l'Assemblée nationale en raison de la grave crise politique et des troubles intérieurs", selon le communiqué diffusé par ses services.

Guillermo Lasso est accusé par la gauche, majoritaire au parlement monocaméral, de malversations dans le cadre d'un contrat public portant sur le transport de pétrole brut. Il lui est reproché d'avoir eu connaissance de ce contrat préjudiciable au pays et de ne pas être intervenu au début de son mandat pour y mettre un terme. Il avait plaidé mardi sa "totale, évidente et incontestable innocence" face aux députés d'un pays miné par les querelles politiques et la violence. Il a demandé au Conseil national électoral (CNE) de convoquer des élections anticipées.

Vers des élections anticipées

La Constitution prévoit que l'organe électoral convoque, dans un délai maximal de sept jours après la publication du décret de dissolution, les élections législatives et présidentielle, pour compléter l'actuel mandat de quatre ans.

Avec AFP


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