Menstruations : toujours un sujet tabou pour la moitié des femmes et des adolescentes

Plus de la moitié des femmes et des adolescentes considèrent toujours les règles comme un sujet tabou. Dans le monde entier, les stéréotypes de genre et le manque d'informations et d'éducation sur la santé sexuelle et reproductive contribuent à maintenir les tabous entourant les règles, ce qui entraîne la déscolarisation et la précarité menstruelle des filles et des jeunes femmes.

Le manque d'informations sur les règles est une cause de déscolarisation des filles. Pour cette journée internationale de l'hygiène menstruelle, selon un sondage de Plan International France, en France, une fille sur deux a déjà manqué l'école en raison de ses règles. Les stéréotypes et les préjugés liés aux menstruations renforcent considérablement les discriminations de genre et ont un impact réel sur la vie quotidienne et l'éducation des filles. Cette situation ne s'améliore pas lorsqu'elles entrent dans le monde professionnel. Au contraire, selon le sondage de Plan International France, 55 % des jeunes femmes de 13 à 25 ans estiment que les règles sont un sujet tabou à l'école, un chiffre qui passe à 59 % au travail (source 1).

Dans les pays en développement, 41 % des filles manquent jusqu'à 5 jours d'école par mois en raison de leurs règles. Ce tabou contribue à aggraver la précarité menstruelle, car au moins une personne sur quatre dans le monde n'a pas accès à des protections menstruelles adéquates ou à des toilettes propres (source 2).

"Il est impératif de garantir à tous les jeunes, en particulier aux adolescentes, un accès universel et continu aux droits et à la santé sexuels et reproductifs, y compris en situation d'urgence", explique Laura Audouard, chargée de plaidoyer à Plan International France.

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