On ne pensait pas remercier le dirigeant russe un jour. Et certainement pas pour son œuvre en faveur de la communauté LGBT+. Pourtant, la guerre que Vladimir Poutine a déclarée à l’Ukraine a eu cet effet inattendu de renforcer les droits de la communauté dans le pays, souligne le magazine Time. Tout pointait pourtant dans l’autre sens. En envahissant l’Ukraine, en février 2022, Vladimir Poutine disait vouloir protéger le pays des pensées occidentales “qui mènent à la déchéance et au déclin tant elles sont contraires à la nature humaine”. C’était là une référence directe à la tolérance et aux droits accordés aux personnes LGBT+ en Europe de l’Ouest. En Russie, cette communauté est persécutée et le Président mène des politiques ouvertement homophobes. Faire la guerre au nom de ces valeurs conservatrices était donc censé lui apporter le soutien des Ukrainiens. C’est raté.

En réalité, l’homophobie est presque devenue un synonyme de l’invasion russe, qu’il faut combattre à tout prix. “Puisque Poutine a fait de l’homophobie un point majeur de sa politique et de l’idéologie russe, les gens l’associent automatiquement à cette haine. Si nous sommes différents de lui, alors nous nous devons de l’être sur ce sujet également”, souligne Inna Sovsun, députée ukrainienne autrice d’une proposition de loi pour faire adopter l’union civile entre personnes du même sexe.

L’homosexualité a été dépénalisée en 1991 en Ukraine. Mais les personnes LGBT+ n’ont toujours pas les mêmes droits que les autres (...)

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