"Merkel était ennuyeuse à mourir en meeting": quand Retailleau tente de défendre Pécresse

Bruno Retailleau sur notre plateau.  - BFMTV
Bruno Retailleau sur notre plateau. - BFMTV

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On le sait: Valérie Pécresse se revendique "deux tiers Merkel et un tiers Thatcher". Ce lundi matin, distant d'à peine deux mois du premier tour de la présidentielle, on se demande cependant, jusqu'au sein de sa famille politique, si elle a bien choisi la meilleure part de l'ex-chancelière allemande.

En effet, son grand meeting tenu dimanche au Zénith de Paris qui devait enfin lancer sa campagne présidentielle au grand galop a plutôt conforté les doutes des cadres LR qui s'inquiètent à l'idée d'avoir misé sur le mauvais cheval. Se voulant pour sa part confiant, Bruno Retailleau a toutefois repris la comparaison entre sa candidate et l'ancienne dirigeante allemande ce lundi sur notre plateau. Donnant cependant un tour pour le moins ambivalent à sa défense.

"Avez-vous déjà écouté un discours d'Angela Merkel? Ennuyeux à mourir", a ainsi lâché le patron des sénateurs LR, remarquant que l'absence de talent tribunicien de la Chrétienne-Démocrate issue de la RDA ne l'avait pas empêchée de "bien gouverner".

Bruno Retailleau brocarde la "société du spectacle"

"Nous voilà dans la société du spectacle", a d'abord regretté Bruno Retailleau, interrogé ce lundi dans nos studios sur la performance de la prétendante de son camp à l'Elysée la veille. "Les commentaires que j'entends sont sur la forme, et je juge déplorable qu'on la juge sur cette forme seule", a tancé l'élu vendéen... avalisant donc entre les lignes ces critiques formelles sur le discours de Valérie Pécresse.

"On sait parfaitement que Valérie Pécresse est beaucoup plus à l'aise quand elle est au contact direct des Français, quand elle débat sur un plateau de télévision, ce qui à mon avis, est beaucoup plus efficace aujourd'hui parce qu'on a connu des campagnes avec des grandes salles et de petits scores", a-t-il cherché à contrer.

Bruno Retailleau, délaissant alors la référence à Angela Merkel, a fait un discret clin d'oeil en direction de l'autre filiation suggérée par Valérie Pécresse: la "Dame de fer", l'ex-Première ministre britannique Margaret Thatcher. "Elle veut "faire" - "faire et "fer" - et je pense que cette volonté-là est beaucoup plus accordée avec l'esprit du moment avec son pragmatisme qui colle au scepticisme des Français", a ainsi asséné Bruno Retailleau.

Article original publié sur BFMTV.com