Messages malveillants: Le Pen "espère que nous allons trouver le bandit qui a commis cette ignominie"

Des "faits très graves". Marine Le Pen a répété son indignation ce mercredi sur France 2, après que des députées du Rassemblement national (RN) - mais aussi de la majorité - ont reçu des messages malveillants durant l'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale lundi.

"Nous avons déposé plainte", a indiqué la cheffe des députés de la formation d'extrême droite, précisant que ces faits "peuvent être sanctionnés lourdement par le code pénal".

"J'espère que nous allons trouver le bandit qui a commis cette ignominie", a déclaré la triple candidate à la présidentielle.

"Faire tomber notre motion référendaire"

"Quatre ou cinq de nos députées femmes" ont reçu "un message leur indiquant qu'un de leurs enfants est à l'hôpital", avait indiqué Marine Le Pen lundi après ces évènements.

Le moment était crucial pour l'extrême droite qui présentait une motion référendaire, dans le but d'organiser un référendum sur la réforme des retraites du gouvernement. Or, pour être éventuellement adoptée, cette disposition nécessite la présence de tous ses signataires au moment de son examen.

"C'est une manoeuvre qui visait à ce que nos députées sortent de l'hémicycle pour faire tomber notre motion référendaire", a ainsi jugé Marine Le Pen sur France 2. Jordan Bardella, président du parti à la flamme, a accusé la gauche à demi-mot sur BFMTV lundi en expliquant qu'elle "participe d'une violence sociale aujourd'hui dans notre pays".

"Il fallait bien connaître la procédure"

En cause: une Nupes qui est montée au créneau après que la motion référendaire du RN a été choisie au détriment de la sienne lors d'un tirage au sort. La gauche a d'abord contesté cette décision prise en Conférence des présidents. Puis, elle a réclamé un nouveau tirage au sort après le dépôt d'une motion par le groupe Liberté, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot).

Sur France 2, Marine Le Pen a mis une pièce dans la machine: "Il fallait bien connaître la procédure quand même pour utiliser cette méthode", a-t-elle souligné. Tout en se défendant: "Je n'accuse personne, j'attends que la justice fasse son travail".

Sur LCI, Olivier Faure a défendu toute implication de la gauche dans cette affaire. "Je ne sais pas de qui ça vient, je peux vous dire qu'aucun d'entre nous n'aurait eu l'idée d'éloigner les députées du RN par des moyens aussi odieux", a expliqué le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) ce mardi.

Article original publié sur BFMTV.com