#MeToo : la Fondation Abbé Pierre va changer de nom, après la découverte de 17 nouveaux témoignages accablants
Les accusations d'agressions sexuelles et de viols se multiplient depuis plusieurs semaines à l'encontre d'une figure sacrosainte : celle de l'Abbé Pierre. Mais comment réagit la Fondation qui porte son nom ?
17. Ce sont dix-sept nouveaux témoignages qui viennent alourdir un dossier déjà pesant. Décédé en 2007, l'Abbé Pierre est accusé d’agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes. Celui que l'on surnomme "le petit père des pauvres" dénoncent des violences présumées commises entre les années 1950 et les années 2000. Tout cela figure dans un document de vingt-six pages.
Auparavant, en juillet dernier, 12 témoignages avaient déjà pu être entendus, et relatés dans un accablant rapport directement publié... Par le mouvement Emmaüs. Il était alors question de faits présumés s'étalant de la fin des années 1970 à 2005. "Gestes déplacés", "propos obscènes", "attouchements" mais également agressions sexuelles, à l'encontre de bénévoles, de volontaires, de salariées, toutes jeunes, voire très jeunes... Parmi les femmes interrogées, l’une d’entre elles était effectivement mineure au moment des premiers faits.
Attouchements sur la poitrine, baisers forcés, fellations forcées, actes de pénétrations sexuelles, manipulations psychologiques... Adrien Chaboche, délégué général d'Emmaüs International, fustige : "Désormais l'abbé Pierre c'est, pour tout le monde, mais particulièrement pour les personnes qui ont été des victimes de violences dans leur vie, c'est l'image d'un prédateur sexuel".
Et maintenant ? Quelles sont les réactions ?
Et bien, suite à ces témoignages, un dispositif d'écoute et d’accompagnement confidentiel a été mis en place par le...
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