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Avec #MeToo politique, la démission de Gérald Darmanin réclamée par ces manifestantes

Non loin de la place Beauvau, une centaine de femmes ont manifesté pour réclamer le départ du ministre de l'Intérieur, ciblé par une plainte pour viol.

POLITIQUE - “On en a marre qu’on se fiche de notre gueule.” Ce jeudi 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles à l’égard des femmes, le ministère de l’Intérieur à Paris s’est illuminé en orange dans le cadre de la campagne “Orange the World” d’ONU Femmes.

Une opération de communication pas du goût d’associations féministes, qui ont préféré manifester au même moment, à quelques centaines de mètres de la place Beauvau, pour réclamer la démission du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Depuis 2017, celui-ci a fait l’objet de deux plaintes déposées par des femmes, respectivement pour viol et abus de faiblesse. Après enquête, ces accusations n’ont pas débouché sur des poursuites judiciaires. Mais comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, la question de la légitimité du ministre demeure pour de nombreuses femmes.

Quelqu'un accusé de viol n'a rien à faire dans un ministère clé pour les femmes victimes de violences.Claire Charlès, porte-parole de l'association "Les effrontées"

En plein #MeToo politique, ces manifestantes ont aussi “recyclé” leur pancarte “Darmanin démission” pour réclamer plus largement une prise de conscience et et des mesures concrètes contre les violences sexuelles et le sexisme au sein de la classe politique.

“Il est temps que ça cesse, que les victimes soient écoutées et qu’au sein de chaque parti et institution, une cellule d’écoute et d’accompagnement des victimes soit mise en place”, explique Cassiopée, porte-parole du collectif féministe “Les grenades” au micro du HuffPost.

En septembre, la juge d’instruction chargée de l’enquête visant Gérald Darmanin pour “viol” avait prononcé la fin des investigations sans mettre en examen le ministre de l’Intérieur, orientant le dossier vers un non-lieu, selon une information de Mediapart confirmée ensuite par l’AFP.

Quelques jours plus tôt, le parquet de Paris avait aussi annoncé à l’AFP qu’il confirmait son classement sans suite d’une autre enquête visant le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, accusé d’avoir abusé de sa position de maire de Tourcoing (Nord) en 2015 pour obtenir des relations sexuelles d’une habitante de la ville.

À voir également sur Le HuffPost: Égalité femmes-hommes: ces deux députées nous expliquent leurs mesures pour y arriver

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

VIDÉO - L1: après les violences, Darmanin promet des propositions "dans 15 jours" :

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