Michel Platini, l'interview confession

Jonathan Moscrop/Sportimage/PA Images/ABACA

Tous les Français se souviennent de vous et de votre carrière. Mais quand vous pensez à ce que vous avez accompli, que reste-t-il ?

C'est un ensemble. Une carrière, ce sont des hauts et des bas. Il y a des victoires, des matchs nuls et des défaites. Pour tout vous dire, je ne suis pas plus heureux d'avoir gagné l'Euro 1984 que d'avoir remporté la Coupe de France avec Nancy en 1978. Pour moi, il n’y a pas de moments plus forts que d’autres. Dans ma vie, j’ai toujours joué pour tout gagner. Je suis très fier de ma carrière, de ce que j'ai fait. Il y a des matchs que j'ai perdus devenus depuis légendaires et d’autres que j'ai gagnés sur un coup franc pourri. Il n'y a pas de différence dans le bonheur d'une victoire. Oui, mais le retentissement n'est pas le même…Je dirais qu'il y a des moments phares dans le football. Comme l’arrivée de Saint-Étienne dans les années 70, la création des centres de formation par Georges Boulogne ou le but que je marque contre la Hollande en 1981, qui marque le début de l'aventure. C’est grâce à ce coup franc que nous allons à la Coupe du monde 1982. C’est grâce à cette Coupe du monde que l’on se rend compte que nous ne sommes pas des tocards comme nous le pensions, et que nous gagnons en confiance pour finalement remporter l’Euro 1984. Cette victoire a montré au monde entier que la France était un pays de football. Ce qui a donné 1998.

Avez-vous toujours cru en votre bonne étoile, en votre destin ?

Ce n'est pas que j'y crois, c'est que je l'a...


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