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Les militaires américaines particulièrement touchées par la fin du droit à l’avortement

La révocation du droit à l’interruption volontaire de grossesse aux États-Unis risque d’affecter plus particulièrement les femmes militaires. Elles auront un obstacle de plus à franchir dans un monde d’hommes où la fréquence des agressions sexuelles et le taux de grossesses non désirées restent supérieurs à la moyenne nationale.

Dès l’annonce de l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême, qui garantissait le droit à l’avortement dans tous les États-Unis, le ministre de la Défense Lloyd Austin s’est engagé à examiner les réglementations du Pentagone pour « s’assurer que nous continuions à offrir un accès aisé aux soins de santé reproductive, dans le cadre des lois fédérales ».

Mais il n’a annoncé aucune mesure pour aider les quelque 230 000 femmes qui servent dans l’armée américaine. Pourtant, conformément à une loi de 1976, le système de santé militaire ne peut procéder à des interruptions de grossesse qu’en cas de viol ou d’inceste avérés, ou encore si la vie de la mère est en jeu.

Or les États américains les plus conservateurs - qui ont annoncé l’interdiction immédiate ou très prochaine de l’avortement - abritent d’importantes bases militaires, comme celle de Fort Hood au Texas. Comme le reste de la population, les femmes affectées à ces bases qui souhaiteraient une IVG devront donc prendre plusieurs jours de congé pour changer d’État, à leurs frais, et trouver une clinique civile pratiquant l’avortement.

Une population à risque

« Je pense que ce sera un peu plus difficile pour les femmes militaires », s’inquiète Julie, une infirmière militaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Les salaires dans l’armée ne sont pas élevés, explique-t-elle, et les femmes vont hésiter à demander des congés...

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VIDÉO - Line Papin : "D’où vient cette culpabilité que ressentent certaines femmes lors d’un avortement ?"

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