Les montres de seconde main : le nouvel Eldorado

Si les prix, le goût du vintage ou d'une slow life expliquent sans doute une large partie de l'engouement récent pour le déjà porté, ce sont surtout de nouvelles offres de distribution qui ont bousculé le marché.

Depuis toujours, si vous cherchiez Richard Mille a ouvert à Londres une à vous offrir une voiture d’occasion, vous poussiez la porte d'une concession automobile et l'on vous accueillait à bras ouvert. Peu importe la marque, peu importe le niveau de gamme, le métier considérait que c’était une bonne façon de vous mettre le pied à l’étrier. Mais dans l’horlogerie, jusqu’à très récemment, ce principe était totalement exclu et, dans les manufactures, on se pinçait le nez à la simple évocation du sujet. Si vous vouliez vous offrir une montre de seconde main, il y avait des revendeurs pour cela, les marques considérant que leur mission était de vendre du neuf. Or, le mois dernier, l’horloger Richard Mille a ouvert à Londres une boutique dans laquelle sont proposés des modèles déjà portés ! Oui, la marque au prix moyen le plus élevé du marché propose à ses riches clients des montres d'occasion dans sa propre boutique. Comment en est-on arrivé là? La première des raisons est, à la faveur du Web, l'élargissement du nombre de clients. Et donc de la demande à tous les niveaux de prix. Or, en grande majorité, les montres d'occasion sont naturellement moins chères que les montres neuves.

La deuxième raison est, à l'inverse, l'envolée spectaculaire du prix de certains modèles sitôt quitté leur écrin d'origine, ce qui a aiguisé les appétits des spéculateurs. La troisième, enfin, se trouve dans la fameuse multiplication des canaux de distribution. Car aujourd’hui, que ce soit de façon physique ou numérique, la palette est tellement large que toutes les typologies de clients peuvent trouver leur bonheur. A l’approche d’un Noël très particulier, Paris Match vous propose un tour d’horizon des possibilités. (...)


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