Mort de Mahsa Amini : les manifestations se multiplient, en Iran et dans le reste du monde

Le 21 septembre, à Téhéran (Iran). Des manifestants bloquent une rue principale de la ville. Quelques jours plus tôt, l’accès à Internet du pays a été fortement restreint, le gouvernement tentant de limiter les manifestations et leur couverture internationale. Instagram, l’un des seuls sites occidentaux qui était encore autorisé dans le pays, a été banni. Les quelques images qui parviennent aux agences de presse, comme celle-ci à l’Associated Press (AP), sont transmises en dehors du pays. Plus de 40 manifestants ont déjà été tués.

À Téhéran (Iran), le 25 septembre. Un manifestant pro-gouvernement brandit le texte sacré de l’Islam, le Coran. Si la Charia (loi coranique) n’est pas appliquée en tant que telle dans le pays, l’Iran est une « république théocratique islamique ». Le port du hijab est obligatoire depuis 1979, pour toutes les femmes âgées de 7 ans ou plus - les femmes qui ne s’y soumettent pas risquent une peine d’emprisonnement ou des coups de fouet. La « police de la moralité », créée en 2005, est chargée de faire respecter le port du voile, et veille également à ce que les Iraniennes ne portent pas de vêtements « haram » ou de vernis, par exemple. La répression a été encore accentuée le 5 juillet 2022, avec la mise en place d’une loi « sur le hijab et la chasteté du pays » par le président Ebrahim Raïssi. Le foulard doit désormais couvrir le cou et les épaules.

À Kuala Lumpur (Malaisie), le 25 septembre. Dans ce pays à majorité musulmane, et où les droits des femmes sont encore largement restreints, quelques centaines de personnes sont venues témoigner de leur soutien aux Iraniennes.

À Londres (Angleterre), le 24 septembre. Une manifestante coupe ses cheveux, dans un rassemblement comptant des Iraniens et des Britanniques à Trafalgar Square.

À Berlin (Allemagne), le 23 septembre. Des femmes se coupent les cheveux en signe de soutien aux Iraniennes. Depuis le début des manifestations, les Iraniennes brûlent leur voile et se coupent les cheveux, symbole de la résistance et de l’opposition aux codes vestimentaires imposés aux femmes dans le pays.

À Téhéran (Iran), le 25 septembre. Depuis la mort de Mahsa Amini, les manifestations se multiplient dans le pays. Elles font l’objet d’une forte répression de la part du gouvernement, et, depuis quelques jours, des pro-gouvernement défilent également dans les rues – les photographes sont autorisés dans ces événements, contrairement aux manifestations de l’opposition. Ici, une femme porte un portrait de Qassem Soleimani, général iranien appartenant au corps des Gardiens de la révolution islamique, tué en janvier 2020 par un drone américain.

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