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Motion de censure transpartisane : qui sont les 19 députés LR qui ont voté

19 députés Les Républicains, sur les 61 élus que compte le groupe, ont finalement voté en faveur du texte porté par le groupe centriste indépendant Liot.

RETRAITES - « A neuf voix près » : le gouvernement n’est pas passé loin de la censure ce lundi 20 mars à l’Assemblée. Au lieu de cela, la réforme des retraites a été adoptée à la profonde colère des opposants. « Démission, démission » ont entonné les députés de la gauche, debout et ceints de leurs écharpes d’élus, haranguant la Première ministre Élisabeth Borne dans un Palais Bourbon cadenassé toute la journée par des cordons de policiers et de gendarmes.

La catastrophe a été frôlée pour l’exécutif, car 19 députés issus de LR, sur les 61 élus que compte le groupe, ont finalement voté en faveur du texte porté par le groupe centriste indépendant Liot, qui a attiré 278 voix sur les 287 nécessaires. Une première depuis le début de l’instauration de cette législature.

Voici les 19 élus LR qui ont tenté de s’opposer à l’adoption de la réforme des retraites :

Jean-Yves Bony, député du Cantal

Dino Cinieri député de la Loire

Vincent Descoeur, député du Cantal

Jean-Pierre Vigier, député de Haute-Loire

Isabelle Valentin, députée de Haute-Loire

Julien Dive, député de l’Aisne

Fabrice Brun, député d’Ardèche

Pierre Cordier, député des Ardennes

Emmanuelle Anthoine, députée de la Drôme

Aurélien Pradié, député du Lot

Fabien Di Filippo, député de Moselle

Pierre Vatin, député de l’Oise

Maxime Minot, député de l’Oise

Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais

Raphaël Schellenberger, député du Haut-Rhin

Ian Boucard, député du Territoire de Belfort

Josiane Corneloup, députée de Saône-et-Loire

Francis Dubois, député de Corrèze

Justine Gruet, députée du Jura

« Fracture » chez LR

Ces votes sont « une ligne rouge » déplorée par le député Alexandre Vincendet, qui a reconnu une « fracture » chez LR.

« Oui, nous assumons la nécessité d’une réforme » , a réaffirmé de son côté le président des députés LR Olivier Marleix. « Nous ne serons pas les témoins de ces noces barbares entre ceux qui assument vouloir mettre le chaos et ceux qui, silencieux, espèrent tirer profit de ce chaos », à l’extrême droite.

Selon lui, « le problème aujourd’hui ce n’est pas la réforme des retraites, c’est le président de la République », à l’« exercice isolé, parfois narcissique et souvent arrogant du pouvoir ». « À lui d’entendre les avertissements, y compris le nôtre, s’il veut aller au bout de son mandat ».

« Une rupture démocratique profonde dans notre pays »

Avant le vote, lundi matin au micro d’Europe 1, Aurélien Pradié avait été clair sur sa décision de prendre part au vote : « C’est une vraie responsabilité, j’ai pris du temps pour y penser, et oui je voterais la motion de censure portée par Charles de Courson, la motion transpartisane », assurait le député LR - qui disait pour autant ne pas être « un opposant politique à Emmanuel Macron ».

Rapidement interrogé par Sonia Mabrouk sur le nombre d’élus de son parti prêts à le suivre, Aurélien Pradié avait préféré rester prudent. « Je ne sais pas, sûrement plus que ce que l’on pouvait penser au départ ». « Peut-être une quinzaine, avait-il fini par chiffrer, je ne sais pas s’il y en a davantage. Ça va être compliqué. Si cette motion de censure se joue à une dizaine de voix c’est qu’il y a une rupture démocratique profonde dans notre pays ».

« À neuf voix près » est en train de devenir l’un des nouveaux slogans de l’opposition. Le gouvernement est « d’ores et déjà mort aux yeux des Français », veut croire la présidente des députés LFI Mathilde Panot devant une marée de journalistes.

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