Murray Head pour le JDD : « J’aurais peut-être pu faire une carrière en français »

ROIGNANT JM/ANDBZ/ABACA

Tenez-le-vous pour dit : cet homme ne supporte pas son époque et on le comprend aisément. Un monde où les gamins sont plus sensibles aux sirènes des ondes wifi qu’aux bras de leur mère, un futur où le temps de concentration sera asservi aux désirs des algorithmes. « Je ne sais pas où on va, mais on y va, se désole le chanteur Murray Head, du haut de ses 77 ans. Moi, je serai content de mourir avant d’assister à ce funeste spectacle. » Murray Head, né en 1946 dans une Angleterre à reconstruire, est pourtant bien vivant, et ses chansons encore plus.

Près d’un demi-siècle après avoir conquis les radios, son tube Say it Ain’t So Joe n’a pas quitté les esprits, pour preuve les trois dates parisiennes que le plus francophile des artistes britanniques s’apprête à inaugurer à partir de samedi prochain. Savoir combien de temps il va jouer et quelles chansons, relève du mystère. « Je viens avec un squelette puis nous élaborons chaque fois un concert différent avec mes musiciens. J’ai été ravi d’apprendre que Mick Jagger procédait de même : il ne donne sa set-list qu’une demi-heure avant de monter sur scène aux autres membres des Stones ! »

Une chose est sûre cependant, le batteur ne battra pas, lui, la mesure avec un clic électronique dans les oreilles mais bien avec son cœur. On le croit volontiers après avoir interviewé Murray Head. Trois heures plus tard, nous sommes toujours attablés avec lui et voici ce qu’il nous dit sur lui, sa première guitare, sa maman et madame Sérieux,...


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