"Le nazisme renaît de ses cendres": la télévision russe qualifie le pouvoir allemand de "Quatrième Reich"

Dans son programme, le propagandiste-star Vladimir Soloviev a laissé éclater sa colère et qualifié l'Allemagne de "quatrième Reich" avant de menacer Berlin de sévères représailles.

Toujours plus loin dans l'outrance et les références historiques hasardeuses. C'était attendu, Vladimir Soloviev, propagandiste en chef du Kremlin et va-t-en-guerre assumé, a réagi dans son programme diffusé par la télévision publique russe au feu vert allemand permettant la livraison de chars Leopard à l'Ukraine.

"Quatrième Reich" et guerre déclarée à la Russie

L'éditorialiste pro-Poutine n'a pas pris de précautions. Selon lui, "c'est simple, le nazisme renaît de ses cendres" après la décision de Berlin, et "le quatrième Reich a déclaré la guerre à la Russie."

"Des chars sur notre territoire, c’est l’occasion de détruire Berlin", a-t-il encore ajouté, alors que les alliés occidentaux de l'Ukraine ont bien précisé que la livraison de ces blindés n'avait qu'un but défensif, et ne devaient en aucun cas servir à une offensive sur le territoire russe.

Le ressentiment de Soloviev est palpable. Dans les premières minutes de son programme, il s'est ainsi exprimé en imitant grossièrement l'accent allemand et a laissé un peu plus exploser sa colère.

"L’Ukro-Reich (mot-valise mélangeant Ukraine et Reich, ndlr) a célébré l’anniversaire de leur Führer, quelle célébration! Une petite ordure banderite (terme utilisé pour désigner les nationalistes ukrainiens adeptes de l'idéologie fasciste, ndlr) a été gâtée par ses maîtres, ils lui ont donné des tanks!", a-t-il encore lancé. Ce mercredi, Volodymyr Zelensky fêtait son 45e anniversaire.

Selon lui, l'accord allemand a "fait pousser des ailes" au président russe qui "maintenant demande à l’Otan des avions de chasse et promet une offensive rapide vers la Crimée."

L'Occident comme cible

L'Allemagne n'est pas le premier pays occidental à être pris pour cible au cours de ce programme de télévision. Plus tôt en janvier, Soloviev et ses invités s'étaient insurgés de la décision de Paris d'envoyer des blindés en direction de Kiev. Celui-ci avait alors proposé "des frappes préventives contre la France en tant que belligérant."

"La France ne devrait pas exister. La France existait, et maintenant elle n’existe plus, est-ce que ça dérangerait qui que ce soit?", avait renchérit Andrey Gurulyov, un ancien général de l'armée russe à la retraite, désormais député de la Douma.

Quelques jours plus tard, ce même Soloviev avait pointé la volonté occidentale de transformer ce conflit en "Troisième guerre mondiale à part entière" et avait une nouvelle fois enjoint le Kremlin à cibler les pays qui, à son sens, sont devenus co-belligérants.

"En France, Pologne ou Grande-Bretagne, nous devons officiellement déclarer légitime de prendre pour cible des sites militaires lors de nos frappes", menaçait-il.

Article original publié sur BFMTV.com

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