"On ne va pas passer 280 heures à discuter de 280 signes": Corbière défend Mélenchon après son tweet polémique

"On ne va pas passer 280 heures à discuter de 280 signes": Corbière défend Mélenchon après son tweet polémique

Alexis Corbière a choisi la répétition pour fixer la notion. "On ne va pas passer 280 heures à discuter de 280 signes", a déclaré le député de Seine-Saint-Denis sur France 2 afin de défendre Jean-Luc Mélenchon.

Le leader de La France insoumise (LFI) a salué dans un tweet dimanche dernier le "courage" et la "dignité" d'Adrien Quatennens après que celui-ci a reconnu dans un communiqué des gestes violents envers son épouse tout en annonçant sa mise "en retrait" de ses fonctions de coordinateur de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon n'avait alors pas eu un mot de soutien pour Céline Quatennens.

"Il y a eu deux tweets de la part de Jean-Luc Mélenchon", a rappelé Alexis Corbière. Selon lui, cela démontre que l'ancien candidat à la présidentielle a considéré qu'il devait "compléter [son premier tweet] pour que les choses soient claires et qu'aucune polémique politicienne ne s'engage".

"Position claire"

Le patron des insoumis avait en effet expliqué dans un second temps qu'il n'était pas "indifférent" à Céline Quatennens, et s'était justifié en arguant que celle-ci "ne souhaitait pas être citée". Plusieurs élus de LFI avaient pris leurs distances avec le chef.

"Je pense que ces mots n'étaient pas les bons, ce n'était pas la bonne réaction", a indiqué Manon Aubry sur Europe 1 ce vendredi. Elle avait déjà pris ses distances quelques jours plus tôt.

"Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas avec 280 signes qu'on doit le juger sur son combat contre les violences faites aux femmes", a insisté Alexis Corbière, appelant à consulter "les 280 pages [du] programme" de LFI.

"[Il] n’est pas soupçonnable sur le combat des violences faites aux femmes de ne pas avoir une position claire", a indiqué celui qui est également vice-président du groupe insoumis au Palais Bourbon.

"Taquin"

Autre sujet abordé: le geste sur la joue d'un journaliste de Quotidien effectué ce jeudi par Jean-Luc Mélenchon et parfois perçu comme un "geste d'intimidation". "C'est taquin", a réagi Alexis Corbière, avant de tacler:

"Quotidien n'a pas de leçons à nous donner. Ils ont reçu Patrick Poivre d'Arvor il y a moins d'un an".

En mars 2021, Yann Barthès, présentateur de l'émission avait en effet reçu l'ex-présentateur star de TF1 pour que ce dernier s'explique après les révélations par Le Parisien d'une plainte le concernant pour viol. Depuis, "PPDA", est visé par de nombreux témoignages relatant des faits de violences sexuelles.

Après avoir vécu une semaine compliquée, La France insoumise cherche donc à serrer les rangs et ne pas laisser de friture sur la ligne. "On est tous d'accord", a par exemple expliqué Mathilde Panot sur BFMTV concernant la décision de LFI de ne pas demander à Adrien Quatennens de démissionner de son mandat de député du Nord.

Article original publié sur BFMTV.com