Publicité

"Ils n'en ont rien à faire de cette question" : Danièle Obono se défend après son rappel à l'ordre à l'Assemblée

La députée LFI Danièle Obono dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 4 octobre 2022. - BFMTV

Mise en cause par la présidente de l'Assemblée nationale, la députée insoumise s'est vue rappelée à l'ordre avec inscription au procès-verbal pendant la séance des questions d'actualité. Danièle Obono n'écarte pas la possibilité de venir s'expliquer devant le bureau de l'institution.

Un hémicycle sous très haute tension pour le retour des questions au gouvernement. En pleine intervention d'Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance, sur les violences conjugales, faisant référence à l'affaire Quatennens - sans le nommer - Danièle Obono a eu une vive réaction en l'interpellant. Elle s'est ensuite vue infliger un rappel à l'ordre de la part de Yaël Braun-Pivet.

"J'espère que tout le monde a vu la manipulation extrêmement indécente de Madame Bergé et la réponse de Madame Borne et j'espère que tout le monde les attendra au tournant ", s'est justifiée la députée La France insoumise au micro de BFMTV.

La référence à Quatennens qui met le feu aux poudres

Alors que les insoumis sont dans la tempête politique depuis le retrait d'Adrien Quatennens du travail parlementaire après avoir reconnu avoir giflé son épouse, la majorité présidentielle a mis les pieds dans le plat.

"Dès que vous recevez une gifle, allez déposer plainte", a imploré Aurore Bergé dans l'hémicycle, en interrogeant Élisabeth Borne sur les violences conjugales.

La manœuvre a déplu à LFI qui a alors hué la députée. Danièle Obono a de son côté, depuis les bancs de son groupe, réclamé "un milliard" pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.

"C'est même pas du cinéma"

De quoi agacer la présidente de l'Assemblée nationale qui, après lui avoir demandé de se taire à deux reprises, a finalement prononcé un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal.

"Nous leur donnons rendez-vous lors des débats budgétaires. Tout ça, c'est même pas du cinéma. Ça montre à quel point ils n'en ont rien à faire de cette question. Pour eux, c'est un outil de communication", a encore avancé Danièle Obono sur BFMTV.

Des associations féministes à l'instar de Nous Toutes et La France insoumise demandent un milliard d'euros consacré à la lutte contre les violences conjugales dans le budget 2023 qui arrivera le 10 octobre à l'Assemblée nationale.

La députée écologiste Sandrine Rousseau a de son côté effectué un geste féministe pour manifester sa désapprobation de la politique menée par le gouvernement.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Danièle Obono : "Il faut qu'Élisabeth Borne vienne demander la confiance" des députés