"Ce n'est pas le pays qui est machiste, c'est sa classe politique", tacle Edith Cresson

"Ce n'est pas le pays qui est machiste, c'est sa classe politique". Ainsi s'est exprimée l'ex (et unique) Première ministre Edith Cresson dans les pages du Journal du Dimanche. Celle qui a occupé ce poste entre mai 1991 et avril 1992 durant le mandat de François Mitterand est revenue sur le sexisme de la classe politique, alors que l'hypothèse d'une Première ministre nommée par Emmanuel Macron semble se confirmer.

Edith Cresson est également revenue sur le sexisme qu'elle a subi du temps de cette expérience politique. "On me prêtait des propos que je n'avais jamais tenus, on me lançait des critiques permanentes, on faisait des commentaires sur ma tenue vestimentaire", a-t-elle déploré l'espace de cette interview sans filtre.

L'ancienne Première ministre, aujourd'hui âgée de 88 ans, observe malheureusement "les mêmes attaques aujourd'hui" à l'encontre des femmes en politique.

Un constat amer

Des propos soutenus par les principales concernées, comme par exemple Laurence Rossignol. La sénatrice et ancienne ministre de l'Egalité femmes/hommes s'est exprimée à ce sujet, affirmant : "La société politique est machiste et misogyne, bien davantage que la société française". A l'écouter encore, une femme à Matignon "serait juste la réparation d'une injustice".

"Après une femme n'a pas un programme politique en tant que tel. Une femme à Matignon, c'est bien mais il faut une femme féministe, soucieuse de mener des politiques publiques...

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