Le cœur s'emballe, la transpiration devient soudainement excessive, le corps est pris de tremblements et de secousses, de picotements et d'engourdissements... Non, il ne s'agit pas d'un problème cardiaque, mais bien d'une crise d'anxiété, surgie de nulle part ou provoquée par une situation stressante. Selon une étude de l'Inserm publiée en 2021, 21 % des adultes sont, au cours de leur vie, touchés par l'anxiété, qui affecte deux fois plus les femmes que les hommes. Et alors que, jusqu'à présent, seul un médecin pouvait diagnostiquer l'anxiété chez ses patient·es, bientôt, un test sanguin le permettra également.

Dans une étude publiée dans le Molecular Psychiatry, des chercheur·euses de l'école de médecine de l'université de l'Indiana, aux États-Unis, ont expliqué avoir mis au point un test sanguin capable de mesurer l'anxiété en analysant les biomarqueurs d’un·e patient·e, c’est-à-dire les substances chimiques liées à l’anxiété présentes dans le sang. "L'approche actuelle consiste à parler aux gens de ce qu'ils ressentent pour voir s'ils pourraient prendre des médicaments, mais certains médicaments peuvent créer une dépendance et créer plus de problèmes", a ainsi expliqué le professeur de psychiatrie Alexander Niculescu auprès de Medicine, précisant que le but de cette étude est d'identifier les biomarqueurs sanguins afin de proposer aux personnes anxieuses des traitements pour l'anxiété adaptés à leurs besoins.

Pour cela, des tests sanguins ont été effectués tous les trois à six (...)

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