Nouvelles brigades de gendarmerie: pour Darmanin, "plus il y a de bleu sur le terrain, moins il y a d'insécurité"
"Plus il y a de bleu sur le terrain, moins il y a d'insécurité". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a salué ce mardi sur France Info la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie en France, au lendemain du déplacement d'Emmanuel Macron dans le Lot-et-Garonne pour présenter les sites d'implantation de ces unités.
"Besoin d'un pays tout entier"
"En 30 ans, la République a supprimé 500 brigades de gendarmerie sur tout le territoire national", a d'abord relevé le patron de la place Beauvau pour mieux mettre en avant l'action de l'exécutif. Tout en reconnaissant qu'il faudra "faire encore un effort de proximité".
La veille Emmanuel Macron a mis en avant, lors d'une interview sur France, un "besoin d'un pays tout entier": celui de l'"ordre" et de la "sécurité". "Nous avons un problème de sécurité partout dès qu'il n'y a pas de présence. C'est pour ça qu'il fallait en remettre", a-t-il justifié.
"Grand débat"
Cette annonce, promise pendant sa campagne présidentielle de 2022 correspond à la volonté d'Emmanuel Macron d'"adapter les services publics pour faire venir la population dans les territoires ruraux", a indiqué Gérald Darmanin, avant de se réjouir: "Nous avons changé notre logiciel et c’est une magnifique chance pour la gendarmerie nationale de voir ainsi sa présence renforcée partout sur le territoire national".
Par ailleurs, il s'agit d'une conséquence du "Grand débat", a précisé le ministre, en référence à l'initiative politique prise par le chef de l'État en 2019, pour sortir par le haut de la crise des gilets jaunes. L'ancien sarkozyste a ainsi réfuté tout lien avec les émeutes qui ont eu lieu dans le pays en marge de la mort de Nahel, après un tir policier, au début de l'été.
Dans le détail, ces nouvelles brigades représentent 2144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8500 créations d'effectifs de forces de l'ordre annoncées par le gouvernement d'ici la fin du quinquennat. Elles seront installées dès novembre et leur création doit s'étendre jusqu'en 2027.
"Hyperprésidentialisme"
À droite, Éric Ciotti a salué sur LCI une "bonne nouvelle", jugeant que les "moyens nouveaux sont toujours utiles". Pour autant, "nous avons une situation de l'insécurité qui n'a jamais été aussi dégradée dans notre pays", a ensuite déploré le président du parti Les Républicains.
Du côté de la gauche, le coordinateur de LFI Manuel Bompard s'est dit favorable "sur le fond" à ce qu'il y ait des "nouveaux postes de gendarmes et de policiers". Tout en fustigeant, sur la forme, un "hyperprésidentialisme" d'Emmanuel Macron, qui "parle deux fois par semaine pour nous faire des annonces".