Nucléaire iranien, Liban : Macron et Lapid se disent prêts à “travailler ensemble”

Fraîchement nommé Premier ministre, Yaïr Lapid avait réservé mardi sa première visite diplomatique à l’étranger à “son ami de longue date Emmanuel Macron”, note le quotidien israélien de gauche Ha’Aretz.

À Paris, les deux leaders centristes que l’on dit proches et qui “communiquent régulièrement via WhatsApp”, selon le Times of Israel, ont manifesté leur volonté d’œuvrer ensemble pour contrecarrer les ambitions régionales de l’Iran et favoriser un accord gazier entre Israël et le Liban.

“L’Iran refuse toujours de saisir l’opportunité qui lui est offerte de conclure un bon accord […] Nous allons poursuivre, en étroite coordination avec nos partenaires, tous les efforts pour tenter de (le) ramener à la raison”, a lancé Emmanuel Macron en recevant Yaïr Lapid.

Malgré cet “accueil enthousiaste, de profonds désaccords politiques étaient évidents dans les déclarations publiques des dirigeants”, remarque néanmoins le Times of Israel. Les deux hommes ont acté leurs divergences sur l’accord de 2015 (“ JCPOA”) encadrant le programme nucléaire iranien, que les Européens tentent de sauver mais que l’État hébreu juge totalement inopérant. “Lapid s’est tourné vers Macron et lui a rappelé [qu’en 2018] il avait pourtant été le premier dirigeant mondial à reconnaître qu’un meilleur accord avec l’Iran […] était nécessaire”, note Yediot Aharonot.

“Le règlement du différend entre Israël et le Liban profitera aussi à la France”

Emmanuel Macron et Yaïr Lapid ont également évoqué mardi le différend gazier qui oppose Israël et le Liban. Les deux pays voisins, officiellement toujours en état de guerre, avaient entamé en octobre 2020 des négociations inédites sous l’égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime, afin de lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures. Mais les pourparlers ont été suspendus en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée, portant notamment sur le champ gazier de Karish.

“Les deux pays ont intérêt à aboutir à un accord qui permettra une exploitation énergétique au bénéfice des deux peuples. […] La France y contribue déjà et est prête à y contribuer davantage”, a souligné M. Macron. “La société énergétique Total, qui appartient en partie au gouvernement français, a les droits d’exploration gazière dans les eaux économiques du Liban”, a affirmé au Jerusalem Post un responsable israélien, ajoutant que “le règlement du différend frontalier maritime avec Israël profiterait également à la France”.

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