Pénurie d’enseignants : « C’est complètement illusoire de croire qu’on devient professeur en quatre jours »

Job dating de contractuels, formation express, faibles salaires… Qu’attendre de cette rentrée 2022 alors que l’éducation nationale peine tant à susciter des vocations ? Nous avons posé la question à Sophie Vénétitay, secrétaire générale et porte-parole du Snes-FSU.

En ce jeudi 1er septembre, 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école. Mais cette rentrée scolaire est loin d’être sereine. En cause : la crise d’attractivité sans précédent qui touche aujourd’hui les métiers de l’enseignement.

Vendredi 26 août, le ministre de l’éducation Pap Ndiaye a promis de mettre « un professeur devant chaque classe ». Mais avec plus de 4 000 postes non pourvus cette année après les concours enseignants dans le pays, le défi risque d’être difficile à relever. D’autant que les solutions trouvées par les rectorats – organiser des « job dating » de contractuels et les former en une semaine – sont loin de faire l’unanimité. Entretien avec Sophie Vénétitay, secrétaire générale et porte-parole du Snes-FSU, le syndicat national des enseignements du second degré, sur les enjeux de cette rentrée 2022.

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ELLE. Comment appréhendez-vous la rentrée, en tant que professeure et en tant que porte-parole du SNES ?  

Sophie Vénétitay. En tant qu’enseignante, comme tous mes collègues, je suis contente de retrouver mes élèves car c’est le cœur de notre métier de leur transmettre un certain nombre de choses, de leur faire cours. Mais en tant que représentante syndicale, je vois bien le contexte difficile dans lequel elle se fait. C’est la rentrée de la pénurie, tout...

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