Pénurie d’enseignants : « L’enjeu est d’essayer d’assurer la continuité des apprentissages »
Emmanuel Macron avait affirmé qu’il y aurait « un enseignant devant chaque élève » dès cette rentrée 2023. Mais la promesse du chef de l’État apparaît comme déjà non tenue après la publication ce lundi 11 septembre d’une enquête par le Snes-FSU.
Une semaine après la rentrée scolaire, le principal syndicat des enseignants du secondaire a en effet dévoilé un sondage alarmant : au moins un professeur manque dans 48 % des collèges et des lycées. Cette enquête, menée dans 508 établissements, a été réalisée entre les 1er et 8 septembre par les propres responsables de sections de l’organisation syndicale.
« Des trous dans les emplois du temps »
« On est face à un scandale, où concrètement ce sont des milliers d’élèves qui se retrouvent avec des trous dans les emplois du temps » a expliqué à Paris Match Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.
Toutes les régions ne sont pas touchées de la même manière. Sans surprise, l’académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Seine-et-Marne) est la plus concernée, malgré l’embauche d’enseignants contractuels. Dans cette zone, il manque « au moins un professeur dans 60 % des collèges et lycées », indique la secrétaire générale du Snes-FSU.
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Le syndicat pointe aussi des manques dans les académies de Versailles (59 %), Orléans-Tours (53 %), Normandie (51 %) ou Nantes (50 %). Les matières les plus touchées sont les lettres modernes, l’angl...