Pénurie de pilules abortives : des associations appellent à l’état d’urgence sanitaire

Pavel Danilyuk

C’est un cri d’alarme. A l’heure où les Etats-Unis réfléchissent à l’interdiction globale des pilules abortives, la France, elle, subit une pénurie importante de misoprostol. Depuis plusieurs semaines, les antennes départementales du Planning familial alertent sur la disparition des stocks pharmaceutiques de cette molécule utilisée dans le cadre d’IVG médicamenteuses. Le 27 avril, trois associations ont appelé à l’état d’urgence sanitaire et ont lancé une pétition en ligne pour que celui-ci soit déclaré, rapporte Libération. Le 19 avril, le ministre de la Santé, François Braun, a reconnu des “tensions” dans les approvisionnements mais a rejeté le terme de “pénurie”. “Officiellement, elles sont marquées 'en tension' par l’Agence nationale de sécurité du médicament [ANSM, ndlr] mais localement, ce sont de réelles pénuries”, explique Jérôme Martin, cofondateur de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds) à Libération.

Le ministère de la Santé a assuré qu’un réapprovisionnement allait avoir lieu et qu’il serait effectif fin avril. Une promesse que les associations ne croient pas. Dans la pétition, qui avait déjà recueilli plus de 220 signatures le lendemain de sa publication, le collectif d’associations pointe du doigt la réelle pénurie locale que les professionnel·les de santé disent vivre dans le Nord, en région parisienne et en Occitanie. “Or toute restriction d’accès aux médicaments utilisés pour les IVG est une restriction de l’accès à l’IVG.” (...)

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